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Paul Durand-Ruel, le pari de l'impressionnisme

Par Mpbernet

Encore une exposition à ne pas manquer ...

durand-ruel-renoir

« J’arrive à mon grand crime, celui qui domine tous les autres. J’achète depuis longtemps et j’estime au plus haut degré les œuvres de peintres très originaux et très savants dont plusieurs sont des hommes de génie et je prétends les imposer aux amateurs. J’estime que les œuvres de Degas […], de Monet, […] de Pissarro et de Sisley sont dignes de figurer dans les plus belles collections .» déclare Paul Durand-Ruel en 1885.

Pour notre génération, les Impressionnistes font partie de notre culture générale de base : nous savons distinguer un Renoir d'un Degas, d'un Manet, d'un Pissarro, d'un Sysley ou d'un Claude Monet … Certains prétendent même que cette « école » de peinture fait déjà partie du passé, supplantée depuis près d'un siècle par les maîtres de l'Art moderne.

Pour moi, le premier peintre auquel je me sois attaché dans ma petite enfance est Pierre-Augute Renoir : c'était une passion de ma mère qui l'avait découvert je ne sais comment, avec son maigre bagage du certificat d'études primaires, mais c'est grâce à elle que j'ai commencé à apprécier la peinture.

Comme en contrepoint de l'exposition consacrée à Émile Bernard qui recouvre pourtant à peu près la même période, voici une réunion de merveilleuses peintures, toutes achetées par le marchand d'art Paul Durand-Ruel (dont la biographie par Pierre Assouline est passionnante), le découvreur inlassable de ces peintres auxquels il achetait toute leur production pour la présenter dans son salon-galerie et ses différents établissement ouverts dans le monde entier.

jeune fille endormie

Malgré les crises politiques ou économiques (la guerre franco-prussienne, la crise de 1874, le krach de la banque de l'Union générale en 1882), il réussit à les financer et leur verse une rente mensuelle. S'il gagne finalement son pari à long terme, en particulier avec la clientèle américaine, c'est grâce à son sens inné de la beauté, sa confiance jamais démentie envers ses peintres attitrés, une profondeur de vue inégalée qui fait de lui le premier des marchands d'art français.

Il ne faut pas manquer cette explosion de couleurs joyeuses, ces effets de vent dans les herbes folles de la côte normande ou les peupliers, ces paysages paisibles des bords de Seine à Argenteuil, ces portraits d'enfants ou de jeune fille endormie avec un chat sur les genoux et l'extraordinaire ensemble des « Danse à la ville », « Danse à la campagne » et « Danse à Bougival » qui vous laisseront, juste avant de partir, une impression – c'est le cas de le dire – inoubliable.

les danses

Ne pas manquer aussi la critique du Figaro du tableau "Torse de jeune fille au soleil" ....

torse

Paul Durand-Ruel, le pari de l'impressionnisme : Manet, Monet, Renoir …. au musée du Luxembourg, ouvert tous les jours jusqu'au 8 février. 12 €.


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