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L’économiste Malek Serrai : « Le pays est capable de faire face à la baisse des prix du pétrole »

Publié le 31 décembre 2014 par Ouadayazid1
L’économiste Malek Serrai : « Le pays est capable de faire face à la baisse des prix du pétrole » D.R

L’expert international en économie, M. M’barek Malek Serraï, s’est montré, hier, rassurant quant à la question de la baisse des prix de l’or noir,  précisant que les conséquences ne seront pas aussi dramatiques pour l’Algérie, comme cela a été avancé.

M.Serraï, a souligné, dans ce sens, que «Le recul  des prix du pétrole ne signifie pas que nous sommes en état de crise, mais en état d’alerte. C’est-à-dire que nous ne sommes qu’au début de la diminution des recettes pétrolières». a-t-il précisé «il faudrait rétablir l’ordre, car le bilan des prix du pétrole est fait sur une année».  «Si les prix vont continuer à baisser les six prochains mois, à moins de 70 $ le baril, on peut dire qu’on est en crise et nous serons, dans ce cas, obligés de revoir nos batteries, mais pour l’instant, il n’y a pas réellement un grand danger», a-t-il dit, en ajoutant qu’il est également, nécessaire pour les services financiers «d’établir la surveillance économique stricte» au sein des banques. Selon lui, c’est surtout les programmes d’investissement qui vont être touchés et non pas les programmes  sociaux. Dans la globalité ces  derniers ne seront pas touchés, notamment en ce qui concerne le volet social (santé, éducation, logement,  scolarité, enseignement, transport, télécommunications). L’expert estime que «si on arrive à maintenir le cap de la satisfaction des citoyens, le pays restera très calme, mais pour faire face à la baisse des prix nous serons dans l’obligation de corriger les importations, notamment revoir les listes des produits importés. «Si on arrive à réduire de 20 milliards de dollars la facture des importations nous garderons l’équilibre», a-t-il estimé. M’barek Malek Serraï trouve qu’il est nécessaire, dans une telle situation, de mettre le paquet sur l’accélération des investissements dans le monde agricole avec l’existant de plus de 1. 200.000 hectares qui sont prêts à l’investissement agricole, les petites et moyennes industries qui ne demandent pas beaucoup de moyens en faveur des jeunes diplômés pour activer un peu la production locale, avec la création au moins de 2.000 petites et moyennes entreprises, notamment l’exploitation du potentiel touristique dont recèle le pays. Dans le cas où nous arrivons à atteindre ces deux objectifs, a-t-il dit «l’Algérie ne sera pas gravement touchée». Il a entre autres, précisé que le pays recèle de grandes potentialités et les moyens nécessaires pour faire face à ce genre de situation. «Nous avons l’alternative», a-t-il précisé, avant d’insister sur la réduction des dépenses inutiles et d’aller vers les importations utiles. L’expert a préconisé aux importateurs d’être plus «réalistes, objectifs et nationalistes» en important les produits qui présentent une nécessité pour le pays, en proposant de suivre le programme nommé «d’importation utile», appliqué aux Nations unies. «Il faut qu’on cesse d’importer les produits inutiles. L’Algérie est devenue un stock d’invendus de plusieurs pays. Le drame c’est que non seulement on utilise les marchés algériens pour la vente de ce stock, mais aussi l’argent algérien pour les financer» a souligné M. Serrai en ajoutant que pour sortir indemne de cette crise et pour que le peuple soit rassuré au sujet de son pouvoir d’achat «il faut régler les choses» dira t-il en tirant la sonnette d’alarme sur «la fuite des capitaux».


Il a fait savoir dans cette optique que 42% de l’argent du pays se trouvent dans les marchés informels. « Ce qui est plus dangereux c’est que cet argent pénètre dans nos banques qui  les transforment en devises pour l’achat de produits alimentaires….


Il a attiré l’attention sur le fait que plus de 4.000 organisations criminelles opèrent dans le monde et essaient de «voler» au maximum  l’Algérie. «Elles ont bien observé qu’on ne maîtrise pas vraiment les techniques de surveillance et qu’on manque d’expertise» explique t-il. Il dira dans ce sens que «si le gouvernement arrive à faire face aux lobbies du commerce extérieur on va gagner..».


 Kafia Ait Allouache


  http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/71402


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