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Django unchained - 8/10

Par Aelezig

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Un film de Quentin Tarantino (2014 - USA) avec Christoph Walz, Jamie Foxx, Kerry Washington, Leonardo Di Caprio, Samuel L. Jackson

Comme tous les Tarantino : gore et réjouissant !

L'histoire : Sud des Etats-Unis, XIXe. Deux négriers traînent leur "marchandise" et traversent les bois, où il rencontre le Dr Schultz, dentiste ambulant, tellement plein de fantaisie et de malice qu'ils ne voient rien venir. L'homme est en fait un chasseur de prime et il cherche un esclave qui aurait travailler dans la plantation des Brittle, ses cibles, dont personne ne connaît les visages. C'est pourtant le cas d'un des prisonniers, Django, et Schultz propose de le racheter immédiatement aux deux hommes. Les négociations... dégénèrent ; les négriers sont abattus, les esclaves libérés, et Schultz part avec son nouvel équipier, qu'il affranchit du même coup, et à qui il va apprendre le métier tout en faisant route. Mais Django a un deuxième objectif désormais : trouver sa femme, toujours esclave quelque part...

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Mon avis : Quel sale garnement que ce Quentin ! Il fait des films de gosse et s'amuse comme un fou avec ses petits flacons de faux sang ! La violence chez lui n'est pas malsaine, elle est drôle (elle est tellement too much qu'on en rie, comme dans film d'horreur) et jamais malsaine : c'est les gendarmes et les voleurs, pan je te tue, t'es mort. Moi qui déteste la violence, celle de Quentin me fait rire ! Tarantino aime provoquer, mais il sait aussi raconter des histoires, à sa sauce, inventive, burlesque, intelligente. Décidément, J'ADORE.

Pénétrant à nouveau dans le western spaghetti (ref. Kill Bill volume II), le réalisateur nous offre les incontournables du genre, les grandes images, la nature, les héros déglingués, mais au lieu de nous offrir le traditionnel conflit blancs vs indiens, il part dans les terres des sud où sévit l'esclavage. Original et bienvenu. Tous ses dehors de comédie déjantée, le film rappelle certaines vérités qui ne sont pas belles à voir. On observe aussi un certain classicisme par rapport aux oeuvres précédentes ; le sale gosse a quand même mûri un peu. Stop, Quentin, ne grandit pas trop tout de même ! 

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Au niveau des acteurs, c'est de la régalade ! Christoph Waltz est hilarant, la philanthropie européenne, la classe et la rigueur allemandes, et beaucoup de ruse ; Jamie Foxx n'est pas en reste (ah le beau costume bleu), à la fois touchant, drôle et résolument héroïque, dans le sens tarentinesque, c'est-à-dire justicier sans foi ni loi. Leonardo est odieux ; la scène où il menace de taper au marteau sur Kerry Washington (délicieuse) m'a fait flipper... surtout qu'avec Tarantino, on peut s'attendre à tout et voir effectivement cette tête éclater... Etonnant aussi, Samuel L. Jackson en serviteur noir veule, tout à la dévotion de son bon maître, encore plus raciste que lui !

C'est violent, ce n'est pas politiquement correct, mais c'est brillant et spirituel. La scène des cavaliers masqués à la Ku Klux Klan est surréaliste !

Je me suis bien marrée, et jamais ennuyée... malgré la longueur (2h50).

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Si je vous dis que même Télérama ("Peut-être prêt à accepter une maturité qu'il semblait toujours repousser, le cinéaste livre un film d'une beauté presque classique et se laisse gagner par une sincérité nouvelle.") et Les Cahiers ("Ce que "Django Unchained" tire du western italien tient assurément dans ce refoulé de morbidité, de sadisme et de raffinement qui n'a jamais vraiment eu cours dans le western américain. (...) L'air vicié du "Southern Gothic" qui flotte sur "Django Unchained" écrase chacune de ses séquences d'une admirable beauté empoisonnée.") ont aimé... vous comprenez que le film a été adoré par tout le monde ! Inutile d'en rajouter. Le public a suivi en masse.

Tout comme Monsieur Tarantino aime à dire en français "Vive le cinéma ", je dirai "Next, Mr Tarantino, we love you !".


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