Magazine Culture

L'expérience "The Riot Club"

Publié le 02 janvier 2015 par Tiavina Kleber @ktiav_

Le 1er décembre dernier avait lieu l’avant-première de The Riot Club, le dernier film de la réalisatrice danoise Lone Scherfig, au mk2 Bibliothèque.


L’histoire se focalise sur deux étudiants de première année à l’université d’Oxford, Miles et Alistair, déterminés à entrer dans le cercle secret du « Riot Club », réservé à l’élite de la nation et réputé pour son goût de la débauche et de l’excès depuis trois siècles.
 La réalisatrice Lone Scherfig et les acteurs Max Irons et Sam Claflin à l'avant-première parisienne du film au mk2 Bibiliothèque, le lundi 1er décembre 2014.
Lors de la présentation du film, Lone Scherfig décrit son film tel une « œuvre vampirique » et nous explique la fascination que le spectateur est susceptible de rencontrer face à ces jeunes et beaux héros. Cependant, la critique de la classe bourgeoise démarre dès l’ouverture du film et se transforme au fil des scènes en une critique de notre société actuelle. Le récit se concentre principalement sur le personnage d’Alistair Ryle (brillamment interprété par Sam Claflin) dont l’éducation se résume à vénérer les riches et haïr les pauvres. Ayant toujours été dans l’ombre de son frère, Alistair voit son entrée dans le club comme un moyen d’exister. De son côté, Miles voit le club comme une opportunité de faire des nouvelles rencontres. Sa popularité au sein du groupe va provoquer la jalousie d’Alistair qui laissera éclater l’étendue de sa personnalité et de ses opinions lors du dîner des jeunes étudiants dans une brasserie anglaise. En effet, l’intégralité du film se construit sur cette fameuse scène du dîner qui, non seulement, donne l’opportunité à Alistair d’exploser mais aussi démontre la prétention, le goût de la domination et l’excès dont font preuve tous les personnages jusqu’à terminer par un drame qui va remettre en question la loyauté du club. De plus, la mise en scène de Lone Scherfig se démarque à la fois par la rapidité de ses mouvements caméra ainsi que par ses longs plans fixes qui accusent la violence dont est capable cette jeune classe bourgeoise. Ce choix de réalisation se tient jusqu’à la dernière image du film et nous expose la triste et cruelle vérité de notre société.
Malgré une fin peu surprenante, mais cependant réaliste, « The Riot Club » est un film maîtrisé tant par sa réalisation et son scénario que par la performance de son casting.
Disponible dans les salles françaises dès aujourd’hui.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tiavina Kleber 1265 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines