Federico Maria Giovanelli (parfois écrit en vénitien Gioannelli) est né, à Venise, dans une famille patricienne, originaire de Gandino, près de Bergame, le 26 décembre 1726, dernier né de Giovanni Paolo di Giovanni Andrea et de sa jeune seconde épouse, Giulia Maria Calbo.
La famille a fait fortune grâce au commerce de la soie et de l’or, et à ses propriétés minières de métaux précieux en Europe orientale qu’elle avait obtenu en concessions des Roi de Hongrie qui les avaient nommés comtes de Morengo et Carpenedo en 1668. En décembre de la même année, grâce à un don particulièrement généreux pour soutenir la guerre de Morée, la famille accéda à la noblesse vénitienne.
Après des études élémentaires, reçues au sein de sa famille par des précepteurs privés, Federico Maria fut envoyé avec ses frères dans la célèbre académie bénédictine d’Erthel en Bavière.
A la mort du patriarche Giovanni Bragadin en décembre 1775, le Sénat élit Federico Maria Giovanelli le 5 janvier 1776 au patriarcat de Venise par 146 votes favorables et 63 contraires.
Son installation s’est faite avec une grande solennité : le 5 juin, il a été investit par Paolo da Ponte, évêque de Torcello, le 1er septembre il a été escorté par tous les patricien vénitiens en robe rouge, le long des Mercerie jusqu’à la salle du Pien Collegio dans le Palais des Doges. Puis, il a été accompagné par le doge Alvise Mocenigo avec un cortège sur l’eau composé de 72 peote, chacune représentant une paroisse de Venise.
Il a dans les années qui suivirent, accompagné les vénitiens pendant les périodes troublées et difficiles qui ont suivi la chute de la République.
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