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Depuis 1934

Par Apolline Mariotte @ApollineAM

J’introduis la friandise entière dans ma bouche. Le petit nuage ne souffre pas qu’on le croque.

L’objet de ma gourmandise mesure trois ou quatre centimètres de diamètre. D’un blanc laiteux, il s’élève en une proéminence striée. Il a quelque chose de céleste. On dirait un morceau de brume qu’on aurait attrapé puis mis au four.

La fine croûte qui l’enveloppe cède sous mon palais. Le craquement se répercute et résonne à l’intérieur de ma boîte crânienne. Mes molaires entament le cœur, là où c’est moins cuit. Et là où c’est moins cuit, c’est cotonneux, moelleux, ça colle aux dents. Un peu moins qu’un caramel mou. C’est le meilleur.

Du premier au dernier, pas un petit-enfant n’a jamais plongé à pleines mains dans la boîte en fer tendue par Mutti qui sourit. Avant même de savoir parler, le petit doigt potelé sait la montrer pour réclamer.

C’est bien connu, on attrape les petits-enfants avec les meringues de Mutti.


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