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Des enfants trop parfaits, de Peter James

Publié le 05 janvier 2015 par Clarabel

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Effondrés après la perte de leur fils, décédé d'une maladie génétique rare, John et Naomi Klaesson décident d'accorder leur confiance au Dr Leo Dettore, un généticien de renom, qui vient d'élaborer une méthode infaillible pour « programmer un bébé sur-mesure ». Pour cela, le couple doit se rendre sur un paquebot luxueux, qui navigue dans les eaux tropicales, et régler une forte somme d'argent pour combler leurs plus folles attentes.

Si parfois les Klaesson remettent en question leurs décisions et l'éthique de cette entreprise, ils déculpabilisent aussitôt en pensant à leur futur enfant, « Luke », un beau bébé qui sera en parfaite santé. Très vite, Naomi tombe enceinte et retourne à sa routine, mais une simple visite chez son obstétricien vient tout plomber : elle attend une fille ! Et le Dr Dettore ne répond plus aux coups de fils du couple.
À partir de là, la pression endurée depuis des mois par le couple va leur sembler trop lourde, testant toujours plus loin la solidité de leur amour. Une fuite dans la presse va également les mettre en péril, d'une part en excitant la curiosité des journalistes et d'autre part en attirant la folie fanatique d'extrêmistes (les Disciples du Troisième Millénaire) qui fomentent des attentats contre Dettore et ses patients.
Mais l'incroyable se poursuit après la naissance (déjà, en elle-même, une scène mémorable !), car la progéniture des Klaesson va pulvériser les courbes, les tests, les niveaux, bref atteindre une perfection hors norme, de plus en plus dérangeante. C'est d'ailleurs ce qu'on ressent tout au long de la lecture, une sensation de malaise et d'inconfort qui nous tient à distance et nous empêche de compatir ou éprouver la moindre sympathie pour les personnages. 

L'intrigue, pourtant bien ficelée, tenue par un rythme bluffant et un scénario accrocheur, ne cesse de nous interpeller et titille notre curiosité à vouloir connaître la suite (dommage, lerécit sonne parfois lourdaud, avec détails aberrants et gros clichés téléphonés). Mais j'ai lu ce livre très vite, sans déplaisir, en appréciant ce fourmillement d'angoisse, d'inquiétude et de doute éprouvé tout du long. 

Fleuve Noir, mars 2014 ♦ traduit par Raphaëlle Dedourge (Perfect people)


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