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L’industrie du jeu : Macao, la triche, les conseils pour devenir flambeur…

Publié le 07 janvier 2015 par Edelit @TransacEDHEC

350 milliards d’euros. Telle est la somme investie chaque année par près de 200 millions de personnes à travers le monde dans les jeux de hasard. Ce chiffre a presque quadruplé en dix ans. Tout s’est en effet accéléré ces dernières années. Des gains de plus en plus fous, de plus en plus de chances de gagner : tout est fait pour que vous n’arrêtiez pas de croire en votre bonne étoile. Le jeu est donc un loisir – ou un rêve – pour la plupart d’entre nous. Cependant, les montants investis varient énormément d’un joueur à l’autre. Rien ne lie à l’évidence le simple gratteur de Cash ou de Dédé du dimanche et le flambeur de Macao ou de Vegas. L’équipe du Délit d’Initié vous invite à découvrir ce qu’il se cache derrière des endroits au combien secret, du Rio à Vegas jusqu’au Venitian Macao.

Des coups de poker à plusieurs millions de dollars

Le poker entre amis, vous connaissiez. Le poker en ligne également. Et vous ne vous verriez probablement pas dépenser plus de 100€ dans une partie. Depuis peu, le poker a pris un nouveau tournant grâce à une nouvelle ville symbolique : Macao.

L’ancienne colonie portugaise fait en effet de l’ombre à Vegas depuis quelques années ; et ce grâce à des flambeurs invétérés qui en ont fait leur domicile. C’est dans le silence et le secret le plus absolu que s’y déroule des parties de poker auxquelles même Dan Bilzerian n’oserait prendre part.

Près de 250 000 000 HKD – soit environ 30 000 000$ – en moyenne en jeu sur la table et des joueurs qui n’ont pas froid aux yeux. Sam Trickett, un des plus grands en la matière, raconte en effet un extraordinaire bluff qui s’y serait déroulé. Après 45 heures de jeu non stop un joueur professionnel se retrouve dans le coup de sa vie face à… un milliardaire chinois. L’enchère à la river – dernière carte du tableau – se serait portée à 8 400 000$ pour un pot de plus de 20 000 000$, de quoi mettre du beurre dans les épinards en ces périodes de fêtes. Bien évidemment ces 8 400 000$ n’ont pas effrayé notre milliardaire chinois qui en jetant un subtil « Tu ne peux pas avoir quelque chose ici » se serait empressé de payer le bluff avec une simple paire d’As. Ce coup, certainement l’un des plus importants de l’histoire, n’est pourtant pas un cas isolé. C’est quotidiennement des pots à plusieurs millions de dollars qui s’y jouent, et où le niveau de joueur laisse parfois à désirer !

EFC Winners
Une petite table de Macao : seulement 20 millions de dollars en jeu.
 

Quelques conseils pour devenir un flambeur

Roulette, blackjack, craps ou poker : ce sont les 4 jeux auxquels les flambeurs jouent certainement le plus. Oubliez la désuète machine à sous qui ne fait frémir que votre petit frère ou votre arrière grand-mère et passez aux vrais jeux : ceux qui procurent de réelles émotions.

Dîtes ensuite adieu à vos bienaimés jetons de 10 et de 20 euros car cela ne vous permettra pas de vous distinguer dans l’imbroglio des joueurs de tables. Non, préférez plutôt les plaques brillantes de 1 000 et de 10 000 euros. Et puis, avec de plus gros jetons, on laisse de plus gros pourboires. Les gros joueurs se distinguent également par leur générosité envers le personnel. Après avoir passé six heures à une table de craps d’Atlantic City qui l’a enrichie de 5,3 millions de dollars, un heureux flambeur a quitté la table en laissant la modique somme de 150 000$ au personnel. Les croupiers présents ce soir là n’oublieront certainement pas la générosité de ce flambeur à l’identité secrète.

Et enfin, jouez dans des lieux prestigieux. Les flambeurs ne se donnent pas rendez-vous dans des casinos en ruine du fin fond des Etats-Unis mais dans des lieux mythiques où les plus grands avant eux ont posé leurs piles de jetons. Une fois ces conditions réunies, vous appartiendrez au cercle très fermé des joueurs qui se voient offrir leur séjour dans ces hôtels casinos. Mais la route est longue, armez-vous de patience : ce n’est pas le cours de maths du dimanche ou le travail du soir qui vous permettra d’en arriver là. Sans plusieurs dizaines de millions de dollars sur votre PEL vous deviendrez difficilement un flambeur.

Cependant un détail manque au descriptif du flambeur. Le flambeur, c’est généralement celui qui perd, et qui perd beaucoup. Un exemple parmi d’autres, celui de Terrance Watanabe. Cet homme d’affaires américain a réussi à perdre 127 millions de dollars au cours de sa carrière de joueur à Las Vegas. Sa fortune s’en est retrouvée considérablement anéantie à la suite de cette épopée malheureuse. Nombreuses sont les histoires sordides au sujet du jeu où seule la banqueroute est au bout du chemin. Cependant, vivre son rêve pour une poignée d’euros, c’est possible.

La belle histoire à portée de main

L’euro million ou le loto, faut oublier. Les gains font certes rêver mais prendre 40 millions d’euros en cochant quelques pauvres cases dans un bar PMU, c’est de l’ordre du rêve. 1 chance sur 116 531 800 de trouver les cinq bons numéros et les 2 étoiles complémentaires : autant laisser tomber. Non, le loto n’est pas le moyen idéal pour devenir riche. Parler de moyen idéal est sûrement présomptueux mais certains ont réussi à faire parler d’eux dans l’univers du jeu.

Viktor Blom, un jeune scandinave alors inconnu du grand public arrive sous le pseudonyme d’Isildur1 aux plus grandes tables de cash game en ligne au cours de l’année 2009, alors qu’il est âgé de seulement 19 ans. En quelques jours, il terrasse les plus meilleurs joueurs du monde (P. Antonius, P. Ivey, T. Dwan…) et ressort positif de 8 millions de dollars en seulement 2 petites semaines. Parti de rien, le génie inconnu a su faire vibrer la planète poker en l’espace de quelques jours. Son exploit lui a permis de gagner la confiance de sites tels que Fulltilt puis Pokerstars.

Les histoires de ces jeunes joueurs qui passent de l’anonymat au statut de millionnaire sont nombreuses. Cet été par exemple, le tournoi phare des WSOP (World Series Of Poker) à Las Vegas a offert la modique somme de 10 millions de dollars à M. Jacobson. Le poker sourit aux scandinaves ! Mais bon, tout plaquer pour suivre les leçons de poker de Patrick Bruel n’est certainement pas une solution. Seuls les plus brillants, les génies, réussissent.

Il est bon de la rappeler : 95% des joueurs de poker sur internet sont perdants. Et parmi les 5% gagnants, seuls certains peuvent réellement prétendre à faire du poker une profession rentable. Et encore. La législation française étant tellement obscure sur le statut de joueur professionnel et sur les sanctions fiscales à appliquer, que certains joueurs se retrouvent dans des situations cocasses. Un joueur affirme avoir gagné quelques 200 000 euros au cours de l’année 2013. Le fisc ne se gêna pourtant pas pour lui réclamer 240 000 euros…

Tricher : la seule manière de gagner au jeu ?

Las Vegas 21 c’est pour tous un rêve de gosse. Mais gagner des millions de dollars en liasse de 100$ en quelques semaines au Black Jack pour finalement rejoindre le MIT ça n’arrive que dans les films. Tricher dans les casinos est quasiment impossible, même pour les croupiers. Pis encore, les joueurs eux mêmes se demandent si ce n’est pas le casino qui triche. « Comment la bille fait-elle pour tomber 6 fois de suite sur rouge ? » « C’est forcément truqué. A chaque fois que j’ai une paire d’As je perds. » Telles sont les remarques que vous entendrez aux abords d’une table de roulette ou à proximité d’un joueur de poker inexpérimenté. Le doute persistera toujours autour de la franchise des casinos, des jeux sur internet ou encore des jeux de grattage.

Mais une chose est sûre : lorsque l’on commence à douter de l’honnêteté d’une salle de poker ou d’un casino, c’est qu’il est temps de se retirer. Car les plus gros gagnants n’appartiennent pas à la catégorie des joueurs mais à la catégorie de ceux qui vous font jouer…


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