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[poètes] Aase Berg, par Jean-René Lassalle

Par Florence Trocmé

Aase Berg est une poète et écrivaine suédoise née en 1967. Elle a été membre fondatrice du Groupe Surréaliste de Stockholm qui ranime les extases de Breton sous le microscope des sciences actuelles. Puis elle a développé un style de féminité sombre qui peut rappeler Joyce Mansour, corrigé par le féminisme et les sous-cultures populaires contemporaines comme les films d’horreur. Son Mörk Materia (Matière noire) chez le grand éditeur suédois Bonnier est un des rares livres de poésie qui réussit à créer un univers de science-fiction – d’autres Scandinaves l’ont aussi tenté (Martinson dans Aniara, Rimbereid dans Solaris revisité). Après ses poèmes en prose organiques rejetant une logique linéaire, Aase Berg, peut-être influencée par la poésie concrète, compose des petites strophes aux vers courts pleines de récurrences, permutations et doubles sens faisant sentir la matérialité du langage : le livre résultant semble évoquer les obsessions de baleines sous-marines autant qu’une grossesse hallucinée (Forsla fett, transfert de graisse). 
 
Bibliographie : 
Hos rådjur, 1997   
Mörk materia, 1999 
Forsla fett, 2002 
Uppland, 2005 
Remainland: Selected Poems, Action Books, 2005 (bilingue suédois-anglais) 
Loss, 2007 
Uggla, 2009 
Liknöjd fauna, 2011 
  
Sitographie :  
Petit essai d’Aase Berg sur sa poésie (en anglais)  
Interview d’Aase Berg avec photo (en anglais) 
  
[Jean-René Lassalle] 
 


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