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A la vie, Favelas, Young ones : les films de 2014 vus au cinéma qu'on pouvait ne pas voir...

Par Filou49 @blog_bazart
09 janvier 2015

 deceptionsJe l'ai dit déjà à deux reprises ces derniers jours : au cours de l'année 2014, j'ai vu (essentiellement au cinéma mais aussi parfois chez moi soit en DVD test soit en DVD normal) plus de 180 longs métrages qui sont sortis dans les salles.

Alors, évidemment, dans ces 180, il y en a un certain nombre qui n'étaient pas du tout des chefs d'oeuvre, et même qui n'étaient pas vraiment indispensables à voir, la plupart du temps, je m'en doutais avant d'y aller, mais j'y suis quand même allé pas toujours pour de très bonnes raisons ( parce que j'avais des invitations distributeurs, parce que la personne qui m'accompagnait voulait y aller, parce que l'horaire collait le mieux)...

Parmi ces films, en voici trois vus au cours du dernier semestre 2014 :

1. Favelas  : le pauvre Brésil de  Stephen Daldry

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 Film d'aventure britannico-brésilien réalisé par Stephen Daldry, écrit par Richard Curtis d'après le roman d'Andy Mulligan, Favelas n'est forcément un film que j'aurais vu tout seul de prime abord, surtout que je l'ai vu en version française ( ca a pas du m'arriver depuis + de 10 ans, sauf pour les films à voir avec mes enfants), mais j'avais accompagné un ami gravement malade donc je n'ai pu le lui refuser le film qu'il avait envie de voir ( ma générosité me perdra, je sais, là j'ai juste perdu deux heures)

On est au Brésil, dans les bidonvilles de Rio, et forcément j'ai pensé très fort en voyant le film à plein de bons films sur les bidonvilles,  "la Cité de Dieu" pour rester dans le Brésil ou "la vierge des Tueurs" ou "Elefante Blanco" pour rester en Amérique du Sud, et malheureusement la comparaison ne tourne pas du tout en faveur du film de Daldry, petit film d'aventures pour ados  à la manière d'un club des 5 donc bien peu réaliste dans sa dimension sociale.

Cette histoire de  jeunes brésiliens très pauvre qui trouvent un portefeuille plein d'argent au milieu des détritus , ce qui les l'entrainent dans une longue quête pour retrouver son propriétaire, avec la police, corrompue, à leurs trousses se voit parfois avec un certain plaisir, mais être très captivé ni ému non plus...

Un film qu'oublie bien vite après l'avoir vu.  Certes, on retrouve avec un vrai plaisir la fort jolie Rooney Mara  dans le rôle de l'assistante du pretre, mais elle est tellement mieux chez Soderberg ( reviens Steven) ou dans le superbe Her de Spike Jonze...

Bande-annonce : Favelas - VO (2)

2. A la vie : à la mort?

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Après le film vu avec un pote qu'on veut pas froisser, A la vie est un autre cas d'école : voilà l'exemple de films que je suis allé voir parce que j'avais organisé un concours avec le Distributeur et que je voulais voir un peu si mes gagnants avaient été gâtes ou pas.

Hélas, je me suis vite aperçu après quelques minutes de film que je n'avais pas fait un cadeau terrible à mes internautes sur ce coup là et c'est d'autant plus triste que le film est un projet qu'on aurait aimé tant vouloir défendre mais qu'on n'arrive vraiment pas au vu du résultat.

"A la vie"  est en effet librement inspiré du vécu de la mère du réalisateur.  Il y a quelques années,  le cinéaste (auteur notamment de la charmante comédie "Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes")  en fit un documentaire de 52 minutes intitulé "Irène et ses soeurs", mais qui ne fut jamais diffusé. C'est à partir de ces récits qu'il décida pourtant, après mûre réflexion, d'en faire une fiction.

Le problème est que l'on sent Jean-Jacques Zilbermann  trop respectueux de  ce  sujet, et surtout la reconstitution historique, à un point tel que tout devient très vite très corseté et qu'on ne sent aucune âme, aucune fantaisie venir prendre le dessus. On a l'impression de voir un espèce de catalogue des années 60, et du coup, le sentiment de voir un  téléfilm de samedi soir pour France 3 est très prégnant , sentimentqu'une musique omniprésente et passe partout et une mise en image terriblement scolaire ne viennent qu'accentuer .

Et encore on ne dira rien  des dialogues vraiment faiblards, du manque de nuance dans le jeu des actrices (les acteurs et surtout Hippolyte Girardot s'en sortent mieux) et d'un terrible manque de crédibilité dans les situations. Bref, tout ceci rend la vision de ce A la vie assez  gênant à voir.

A LA VIE Bande Annonce

3 Young ones : pas d'eau, pas de rythme non plus...

 

YoungOnes

Le second long-métrage de Jake Paltrow, le frère de Gweneth,  est sorti en plein été,  et je l'ai rattrapé en DVD ( il sort ce 6 janvier chez Potemkine). Il était  précédé de belles critiques dans l'ensemble,  les rares cinéphiles qui ont eu la chance de le voir ont souvent  été épaté par l'ambition et l'originalité du projet : mélange de science-fiction et de western, tourné dans de chouettes paysages désertiques d’Afrique du sud, le film se déroule dans un futur proche où l’eau est devenue une denrée très précieuse, et avec un casting composé de la fine fleur des acteurs américains du moment qu'on trouve souvent dans les productions indépendantes,de l'incontournable Michael Shannon à Nicholas Hoult ou  Elle Fanning.

Malheureusement, une fois qu'on a dit que le film se passe dans un futur où les hommes se battent pour une bouteille d’eau, on a un peu tout dit  :la pénurie de l’eau, annoncée comme l’un des plus gros soucis écologiques des années à venir, ne sert ni d'intrigue exceptionnelle ni de sujet à fort potentiel .

Il est vaguement question de  la fille de la famille qui  aime le mauvais garçon, le père ne veut pas de cette relation, un conflit naît entre eux, mais le scénario est vraiment faiblard  décousu, et manquant de cohérence, et le film s'étire péniblement jusqu'à un dénoument pas bien passionnant.

 Young Ones Movie CLIP - Drunk (2014) - Nicholas Hoult, Michael Shannon Sci-Fi Western HD

 Allez, voilà trois films vite taillés en pièces que j'aurais pu mettre dans mon fameux coup de griffe du samedi, mais comme je veux plus être un méchant, je les ai avancé au vendredi...ca change tout, pas vrai?


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