Magazine Culture

Critiques Séries : Babylon. Saison 1. BILAN (UK).

Publié le 09 janvier 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Babylon // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN


Après un premier épisode diffusé au début de l’année en guise de mise en bouche, j’avais hâte de voir ce que Babylon pouvait donner sur une saison complète de 6 épisodes. Le résultat reste tout aussi efficace que le pilote. Sam Bain (Fresh Méat, Peep Show) nous offre ici l’occasion de voir les choses sous un angle légèrement différent. En effet, Babylon n’est pas une série policière qui veut être comme les autres. Elle se veut surtout centré sur l’univers des policiers, leur façon de gérer leur travail, sur la hiérarchie, les relations entre la hiérarchie, etc. et la façon dont sont gérés les problèmes de chacun en interne. Le point de vue de Babylon est donc très différent de ce que l’on a pour habitude de voir dans les séries policières. En effet, habituellement on se retrouve avec des meurtres de la semaine ou encore comme avec Rookie Blue des petites affaires ici et là qui sont réglés par des policiers. Non, le but de Babylon est de se concentrer sur la hiérarchie qui gère les forces de police, le tout avec un point de vue très contemporain qui force forcément le respect. La plupart des personnages de Babylon ont quelque chose de réellement intéressant à nous raconter sans compter que la mise en scène apporte forcément un plus.

Danny Boyle (Trainspotting, Sunshine) a apporté avec le pilote de la série une mise en scène élégante et inspirée. Les six épisodes de la première saison gardent le même esprit que le pilote. Mais la série a aussi des défauts, notamment car à chaque épisode il y a des longueurs au milieu de moments de brillance. Babylon a beau être une série inspirée, pleine de charme et surtout intelligente, elle a aussi ses défauts quand certaines idées commencent à légèrement traîner en longueur. Mais elle a largement de quoi rappeler une série comme Chicago Fire par exemple qui se concentre énormément sur la vie des pompiers de Chicago avant les interventions. On vit donc ça aussi avec Babylon mais pour les policiers. Les dialogues sont énergiques, balancés les uns après les autres créant une certaine rythmique dans une série qui cherche à chaque fois une façon de nous surprendre. La narration de Babylon ne se veut pas statique et cela est permis par la mise en scène faite de plans sur plans, la musique qui n’a de cesse de donner un sens à certaines scènes qui ne sont pas forcément plus utiles que les autres, etc. On a alors au milieu de tout ça un casting plus que réussi entre James Nesbitt, Brit Marling (I Origins), Liz Garvey ou encore Adam Deacon.

Dans sa façon de dépeindre la hiérarchie de la police de Londres, Babylon creuse aussi la façon dont la police fonctionne et comment se passe certaines procédures. Je ne sais pas du tout s’il y a une vraie envie de changer un peu la donne mais la série fait les choses de façon intelligente et c’est avant tout ce que j’ai envie de retenir. Surtout que malgré quelques trous d’air plus ou moins dérangeant tout au long des six épisodes, on a des tas de cas de la semaine qui ont leur sens du rythme. Certaines scènes sont même assez intéressantes (dans le dernier épisode les officiers qui sont en train de coucher ensemble pendant qu’une émeute éclate dans la rue) et certaines permettent de poser des questions sur l’éthique policière (le policier qui a battu un suspect qui s’est retrouvé à la une des informations). Puis il y a le personnage de Sharon (incarné par Nicola Walker - Last Tango in Halifax, Scott & Bailey -) toujours aussi convaincante dans un rôle de flic. Sauf qu’ici elle a un rôle légèrement différente alors qu’elle se retrouve bien souvent sur le devant de la scène quand il faut gérer des problèmes en tout genre.

Le dernier épisode est assez rythmé dans son ensemble, surtout pour les scènes d’émeute qui sont tout de même assez impressionnantes. La mise en scène veut nous en mettre plein la vue et c’est ce qui se passe. On a l’impression d’y être nous aussi au milieu de cette histoire et de vivre ce qu’ils vivent (notamment grâce aux caméras sensées venir de smartphones, les caméras de surveillance, etc.). Les angles de vue sont tellement originaux et différents que l’on a forcément une série qui change un peu de ce que l’on avait pour habitude de voir. Je me demande si Channel 4 commandera une seconde saison de Babylon mais en tout cas je serais au rendez-vous si c’est le cas.

Note : 6.5/10. En bref, une série policière brute qui nous raconte les choses d’un point de vue sensiblement différent de ce que l’on a pour habitude de voir dans les séries policières avec un casting étoilé.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog