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Alessandro Baricco. Novecento: pianiste

Par Mango

Alessandro Baricco. Novecento: pianisteAlessandro Baricco. Novecento: pianiste

Après avoir parcouru tant de billets abjects sur les réseaux sociaux, voici un texte qui m’apaise et me redonne de l’espoir. J’en ai pris connaissance chez  Livresse des mots,  en préparant un billet sur un texte d’ Alessandro Baricco: (Novecento: pianiste ) que je viens de terminer et que j’ai trouvé très beau , sur un musicien de génie abandonné à la naissance sur le piano d’un paquebot et jamais descendu à terre . Il y rencontre un jour un célèbre pianiste de jazz. Se déroulera alors un incroyable duel musical.

Voici leur rencontre sur le paquebot, racontée par le jazzman:

« Et enfin, au piano … Danny Boodmann T.D.Lemon Novecento. Le plus grand. Il l’était vraiment, le plus grand. Nous, on jouait de la musique, lui, c’était autre chose. Lui, il jouait … quelque chose qui n’existait pas avant que lui ne se mette à le jouer, okay? Quelque chose qui n’existait nulle part. Et quand il quittait son piano, ça n’existait plus … ça n’était plus là, définitivement …  Danny Boodman T.D. Lemon Novecento.  La dernière fois que je l’ai vu, il était assis sur une bombe. Sans blague. Il était assis sur une charge de dynamite grosse comme ça. Une longue histoire … »

C’était pendant la guerre et alors que  la liberté se présentait devant lui. Il suffisait de monter sur une passerelle mais la terre lui semblait trop grande…

Mais voici le texte dont je parlais tout d’abord, ces jours où l’on se sent plus que jamais Charlie :

«Devant un tel crime, préparé et exécuté de sang-froid, c’est d’abord aux victimes que pense chacun d’entre nous. Policiers assumant le risque quotidien auquel les expose leur devoir, journalistes réunis pour accomplir leur mission d’information, sans laquelle la démocratie serait étouffée. Ces journalistes-là sont morts pour nous, pour nos libertés qu’ils ont toujours défendues. Sachons nous en souvenir. L’émotion nous saisit aussi à la pensée de leurs familles, de leurs proches, que le crime frappe au cœur par ricochet et qui vivront désormais comme des invalides, amputés de l’être humain qui était une part d’eux-mêmes. » «Enfin, pensons aussi en cette heure d’épreuve au piège politique que nous tendent les terroristes. Ceux qui crient « allahou akbar » au moment de tuer d’autres hommes, ceux-là trahissent par fanatisme l’idéal religieux dont ils se réclament. Ils espèrent aussi que la colère et l’indignation qui emportent la nation trouvera chez certains son expression dans un rejet et une hostilité à l’égard de tous les musulmans de France. Ainsi se creuserait le fossé qu’ils rêvent d’ouvrir entre les musulmans et les autres citoyens. Allumer la haine entre les Français, susciter par le crime la violence intercommunautaire, voilà leur dessein, au-delà de la pulsion de mort qui entraîne ces fanatiques qui tuent en invoquant Dieu. Refusons ce qui serait leur victoire. Et gardons-nous des amalgames injustes et des passions fratricides.» R. B. 

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