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Chronique ontarienne, par Jean-François Tremblay…

Publié le 11 janvier 2015 par Chatquilouche @chatquilouche

Je cherchais un sujet pour cette chronique, en vain. Toujours à la dernière minute, chat qui louche maykan alain gagnon francophoniej’ai décidé d’entamer son écriture le jour de la date de tombée de mon texte. « On verra bien où l’inspiration me mènera », me disais-je.

Mercredi 7 janvier. Au réveil, des nouvelles de l’attentat sur Charlie Hebdo me proviennent de toutes les sources imaginables. La liberté d’expression fut attaquée, certains de ses plus fervents défenseurs furent assassinés. C’est d’une tristesse sans nom.  Alors que vous lisez ces lignes, nous en savons sûrement tous davantage. En ce qui me concerne, ce matin, c’est la consternation. La tristesse.

Pas que j’aie été un lecteur de cette publication. Mais j’étais en accord avec sa vision des choses, son attitude face à ceux qui voulaient faire taire ses auteurs. Je ne suis pas la personne la plus politisée, j’ai peine encore à saisir certains concepts de base. Ceci étant dit, j’écoute la radio quotidiennement, je m’informe tous les jours sur ce qui se passe dans le monde au sein duquel je vis et j’évolue. L’actualité m’intéresse.   Et j’étais au courant de la haine qu’entretenaient certains terroristes islamistes envers le Charlie Hebdo, sans être au fait de tous les détails.

C’est principalement le drame humain qui me touche dans cette affaire. Ces vies perdues inutilement, parce que ces personnes ont osé dénoncer le terrorisme. Parce que, pour citer le défunt Charb, ils n’ont pas voulu « vivre à genoux ».

Lors de chaque nouvel attentat terroriste, on se pose les mêmes questions : et si ça m’arrivait ? Et si c’était chez moi ? Dans les bureaux où je suis employé ? Dans le cinéma, le centre commercial, l’endroit public où je me trouve ? Une crainte s’installe, celle de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. La crainte des autres.

Et puis, pour ceux et celles qui partagent leurs mots et leurs dessins en ligne sur une base régulière, il y a cette crainte d’être visés pour avoir osé s’exprimer. C’est justement cette libre expression qu’il faut défendre à tout prix, et c’est ce que continueraient de crier haut et fort les victimes de Charlie Hebdo. N’empêche que la situation fait peur. La terreur nous gagne, et les auteurs du drame ont alors accompli leur mission.

C’est ce qu’il faut contrer. C’est ce pour quoi il faut se battre en utilisant plumes, crayons, claviers et autres outils, se servir de l’écriture et du dessin pour continuer de s’exprimer aussi librement que possible. Ne laissez personne vous encager.   Criez haut et fort vos idées, vos convictions. Refusez de vivre à genoux.

De nombreux autres chroniqueurs écriront des textes bien plus intelligents et mieux informés que le mien à ce sujet, alors je vais m’arrêter ici. Reposez en paix Charb, Cabu, Wolinski, Tignous et les autres victimes de cet épouvantable drame.

Miroir noir

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Après en avoir entendu parler dans de nombreux podcasts et autres publications, toujours avec des propos dithyrambiques, j’ai commencé récemment le visionnement de la série télévisée britannique Black Mirror.

Il s’agit d’une série d’anthologie, c’est-à-dire que chaque épisode raconte une histoire distincte, sans qu’il y ait de liens quelconques entre ces épisodes. La distribution est différente d’une fois à l’autre, l’histoire et les lieux aussi.   Seul le thème principal est le même, et je parle ici de notre relation tordue avec la technologie.

La série nous présente donc un « miroir noir » dans lequel on assiste aux bassesses auxquelles l’être humain est prêt à se livrer, et son utilisation malsaine de la technologie.

Dans le premier épisode, le premier ministre de l’Angleterre est victime de chantage. Pour sauver une princesse extrêmement populaire, l’homme devra s’adonner à des actes sexuels avec une truie, et ce, devant les caméras du monde entier.   La pression qu’exercent les médias sociaux sur lui et son entourage aura des conséquences graves.

Dans le deuxième épisode, les humains vivent dans un monde totalement régi par les technologies. Un homme tente de se rebeller, mais ses agissements auront des répercussions inattendues.

C’est une série d’une grande intelligence. Les acteurs sont formidables, mais surtout, c’est bien écrit. On s’identifie aux personnages. Les situations présentées sont des exagérations de notre vie au quotidien. Et on regarde tout ça avec un certain malaise, car c’est bel et bien nous que cette série accuse de bêtise.

Notice biographique
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Jean-François Tremblay est un passionné de musique et de cinéma. Il a fait ses études collégiales en Lettres, pour se diriger par la suite vers les Arts à l’université, premièrement en théâtre (en tant que comédien), et plus tard en cinéma.  Au cours de son Bac. en cinéma, Il découvre la photographie de plateau et le montage, deux occupations qui le passionnent.  Blogueur à ses heures, il devient en 2010 critique pour Sorstu.ca, un jeune et dynamique site web consacré à l’actualité musicale montréalaise.  Jean-François habite maintenant Peterborough.   Il tient une chronique bimensuelle au Chat Qui Louche.

(Une invitation à visiter le jumeau du Chat Qui Louche :https://maykan2.wordpress.com/)


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