États-Unis – 2014 – 1h47
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PRÉCISIONS
- Réalisateur: Damien Chazelle
- Avec: Miles Teller, J.K. Simmons
- Musique: Justin Hurwitz
- Scénario: Damien Chazelle
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NOTE GLOBALE :
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DE QUOI ÇA PARLE ?
Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence…
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NOS AVIS
Mickdeca :
Quelques notes de caisse claire, la grosse caisse marquant le rythme, et les beats accentués par les cymbales nous font rentrer in medias res dans Whiplash.
Whiplash est un duel entre Fletcher le professeur/ chef d’ochestre d’un groupe de musiciens d’une école de jazz reconnue et l’élève Andrew jeune prodige prêt à tout pour réussir. Deux personnages forts, deux protagonistes dont l’affrontement captive pendant plus d’une heure et demi. Fletcher interprété avec brio par J.K. Simmons, transcende le personnage odieux qui pousse ses élèves à leur meilleur par des méthodes pas très catholiques recourant à l’insulte, à la force physique et surtout à l’acharnement psychologique. En visionnant le long métrage on ne peut s’empêcher de penser au sergent Hartman de Full Metal Jacket de Kubrick, cependant J.K. Simmons est moins clownesque, plus intéressant aussi. Andrew joué par Miles Teller est le héros loin d’être lisse qu’il fallait pour ce film, il délivre une vraie performance, que ce soit devant la batterie où l’on ressent sa combativité son envie d’être le meilleur, ou encore au niveau du caractère de Andrew en dents de scie s’approchant de très près de l’antihéros. Mais tout ceci serait plat sans la mise en scène de Damien Chazelle.
Ainsi il y a bien une chose à retenir de ce long métrage, c’est de suivre à l’avenir ce réalisateur qui a fait preuve de génie. Peut être qu’il n’y a rien de plus difficile au cinéma que de mettre en scène la musique, le film multiplie ainsi les plans rapides, les travellings, les mouvements de caméra suivant la symphonie musicale pour créer la leur. Cette mise en scène est la cerise sur le gâteau de l’apothéose finale, moment cinématographique par excellence.
Enfin écrire une chronique sur un film musical sans parler de musique serait sacrilège. Je ne suis pas toujours en adéquation avec la musique dans les films, c’est souvent un point de critique récurrent chez moi. Pourtant ici j’ai été transporté, emporté, pris aux tripes par les rythmes de jazz, un genre musical pour moi inconnu. C’est de la musique à l’état pure, brut, une musique empreinte de sang, de sueur et de larmes.
Pour conclure Whiplash est un film extraordinaire, captivant, envoûtant dirigé par une main de maître par Damien Chazelle, porté par deux grands acteurs.