Editions 10-18 – 455 pages
Brian, son mari, est parti conduire les jumeaux surdoués, Brian junior et Brianne, à l’université. 17 ans qu’elle a consacré sa vie à ses enfants, son mari, trop absent, trop obnubilé par son métier/passion, et à son ménage. Débarrassant ce qui traîne dans la maison, Eva ramasse une cuillère à soupe sale sur le bras du fauteuil qu’elle a mis deux ans à tapisser et voit la casserole toujours en train de frémir sur la gazinière.
Elle s’arrête.
« Elle attrapa la casserole, sortit de la cuisine, gagna le salon, et renversa la soupe sur son précieux fauteuil. Puis elle monta à l’étage. Dans sa chambre, sans ôter ni ses vêtements ni ses chaussures, elle se mit au lit et y resta un an« .
Une année durant, personnes connues et inconnues vont se succéder à son chevet. Elle n’est pas malade. Elle veut juste rester au lit, sans spécialement de raison.
Pendant ce temps, de nouvelles amitiés se forment, des inconnus la vouent aux nues, juste parce qu’elle les a écoutés et leur a apporté une réponse logique, mais par ailleurs, son foyer se désagrège.
Un vrai bijou d’humour britannique. Une petite satire de la cellule familiale qui vole en éclat quand le pilier central qu’est la mère au foyer répond aux abonnés absents.
La description des préparatifs de la fête de Noël qu’elle donne à son mari, qui court sur plusieurs pages, m’a bien fait rire, par exemple.
Un très bon moyen de se changer les idées.