:star: De mères en filles – Alice – Tome 1 de Dominique Drouin
Broché: 360 pages
Editeur : HUGO ROMAN
Date de sortie: 8 janvier 2015
Langue : Français
ISBN-10: 2755617594
ISBN-13: 978-2755617597
Prix éditeur: 16€95
Disponible en numérique: NonRésumé:
Au cœur de cette fresque familiale en quatre tomes se joue le destin de quatre femmes évoluant dans des domaines artistiques différents. Alice, Ariane (fille d’Alice) puis Anaïs et Ava vivent passion, amour et déchirements, tout en parvenant à faire évoluer leur art. Provence, 1890. Alice Martin naît de l’union illégitime entre un homme marié et sa jeune belle-sœur. Le destin voudra qu’elle grandisse sous la garde de son père naturel et de son épouse,qui ignore tout des origines de sa fille adoptive. Perpétuellement en quête d’amour et de vérité, elle trouvera dans la pratique du piano son seul réconfort. Claudio Calvino, un immigrant italien pauvre, travaille sur le parvis de l’Opéra de Lille. Sa vie bascule lorsqu’un maestro l’entend chanter et lui fait une offre qu’il ne peut refuser. À quinze ans, il quitte tout pour devenir chanteur d’opéra. Ces deux destins que tout opposait ne feront plus qu’un dans une grande passion amoureuse et musicale. Alice et Claudio quitteront la France et s’établiront au Canada pour y élever leur descendance. La saga De mères en filles, se déroule tout le long du XXe siècle et raconte quatre générations de femmes déterminées à prendre en main leur existence pour connaître le bonheur.
Mon avis:
Deux destins croisés et une seule et même passion
C’est isolée du monde que la très jeune Jeanne Martin met au monde Alice, une enfant illégitime qu’elle a conçue avec son beau-frère de vingt ans son aîné. Mais à 16 ans, Jeanne n’est pas encore prête à assumer cette naissance scandaleuse. Cette jeune fille de bonne famille, éprise de liberté et fonceuse, laisse son père et son amant prendre les choses en main et renonce à sa fille. Alice sera donc arrachée une première fois à sa mère. Cette épreuve de la séparation sera la première d’une longue série. Chaque lien que l’enfant tente de nouer se voit tôt ou tard brisé par le destin. La petite fille se renferme, ne donne son amour et sa confiance que lorsqu’elle se sent pleinement en sécurité. Seule sa passion pour le piano lui donne une véritable joie de vivre. Claudio Calvino partage cette même passion pour la musique. Fils d’immigrés italiens, Claudio a 15 ans quand naît Alice. Il n’est encore qu’un ouvrier pauvre se battant contre les préjugés. Un jour, lui aussi, découvre la magie de la musique. A force de travail acharné, il devient un chanteur d’opéra reconnu. Alice et Claudio se rencontrent, tout naturellement, à l’opéra, là où leur passion commune devait fatalement les rapprocher.
Ainsi, même si le personnage principal reste Alice, le début du roman suit donc également l’évolution de Claudio; personnage des plus sympathiques qui force l’admiration par sa volonté et son obstination à vouloir s’extirper de sa condition et de vivre de sa passion. Alors que les coups du sorts s’acharnent sur la petite Alice, on attend avec impatience le moment où les destins des deux virtuoses vont enfin se croiser. La passion de la musique se mêle alors à la passion tout court.
Une histoire de femmes avant tout
Si la passion qui unit Alice et Claudio est le fil conducteur de ce roman, j’aurais du mal à le qualifier de « romance ». De mères en filles est avant tout une histoire de femmes aux prises avec les dictats de leur époque, avec leur désirs, se questionnant sur leur place et leur rôle de mères et d’épouses. A l’instar de sa mère biologique, Alice est un esprit libre qui refuse une vie en demi-teinte. Elle veut et réclame la passion dans tous les domaines, se bat contre l’ennui et donc se lasse rapidement d’une existence sans saveur. Comme un pied de nez à tous ceux (des hommes surtout) qui ont décidé de sa vie à sa place, Alice, arrivée à l’âge adulte, entend bien ne pas se laisser dicter sa conduite. Heureusement, Claudio est un homme compréhensif et surtout aimant qui n’entrave jamais les désirs de liberté ( on pourrait parfois penser à une fuite perpétuelle) de sa femme.
Le roman présente également d’autres figures de femmes qui offrent une vision des plus intéressantes sur la condition de la femme au début du siècle dernier. Clara, la féministe; Léonie, la bourgeoise ambitieuse; Marianne, la femme en mal de maternité; Pia la mère nourricière aimante… Le récit montre avec justesse que le rôle de mère n’est pas quelque chose d’inné. Les plus affectueuses et les plus présentes ne sont pas forcément celles qui ont enfanté. De même, l’instinct maternel s’apprivoise dans cette lignée de femmes. Ces dernières sont des mères mais aussi des femmes avant toute chose. Le roman montre avec justesse le difficile équilibre auquel nous sommes toutes confrontées tôt ou tard entre la mère, l’épouse (ou la compagne) et l’amante.
Cette saga est une très belle découverte. Deux petites choses m’ont chagrinée mais ce sont des observations tout personnelles. Je ne suis pas particulièrement fan des verbes au présent dans un récit au passé. Le second bémol est que, comme dans toute saga historique, on a parfois l’impression de survoler certaines périodes un peu trop rapidement, surtout dans la seconde partie du roman. Mais c’est inévitable puisque les 4 tomes que compte la série s’étend sur un siècle. Quoi qu’il en soit, je lirai sans aucun doute les suivants. La jeune Ariane – héroïne du second tome et fille d’Alice – semble déjà avoir un caractère bien trempé qui va me plaire !
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:star: De mères en filles – Alice – Tome 1 de Dominique Drouin
Broché: 360 pages
Editeur : HUGO ROMAN
Date de sortie: 8 janvier 2015
Langue : Français
ISBN-10: 2755617594
ISBN-13: 978-2755617597
Prix éditeur: 16€95
Disponible en numérique: NonRésumé:
Au cœur de cette fresque familiale en quatre tomes se joue le destin de quatre femmes évoluant dans des domaines artistiques différents. Alice, Ariane (fille d’Alice) puis Anaïs et Ava vivent passion, amour et déchirements, tout en parvenant à faire évoluer leur art. Provence, 1890. Alice Martin naît de l’union illégitime entre un homme marié et sa jeune belle-sœur. Le destin voudra qu’elle grandisse sous la garde de son père naturel et de son épouse,qui ignore tout des origines de sa fille adoptive. Perpétuellement en quête d’amour et de vérité, elle trouvera dans la pratique du piano son seul réconfort. Claudio Calvino, un immigrant italien pauvre, travaille sur le parvis de l’Opéra de Lille. Sa vie bascule lorsqu’un maestro l’entend chanter et lui fait une offre qu’il ne peut refuser. À quinze ans, il quitte tout pour devenir chanteur d’opéra. Ces deux destins que tout opposait ne feront plus qu’un dans une grande passion amoureuse et musicale. Alice et Claudio quitteront la France et s’établiront au Canada pour y élever leur descendance. La saga De mères en filles, se déroule tout le long du XXe siècle et raconte quatre générations de femmes déterminées à prendre en main leur existence pour connaître le bonheur.
Mon avis:
Deux destins croisés et une seule et même passion
C’est isolée du monde que la très jeune Jeanne Martin met au monde Alice, une enfant illégitime qu’elle a conçue avec son beau-frère de vingt ans son aîné. Mais à 16 ans, Jeanne n’est pas encore prête à assumer cette naissance scandaleuse. Cette jeune fille de bonne famille, éprise de liberté et fonceuse, laisse son père et son amant prendre les choses en main et renonce à sa fille. Alice sera donc arrachée une première fois à sa mère. Cette épreuve de la séparation sera la première d’une longue série. Chaque lien que l’enfant tente de nouer se voit tôt ou tard brisé par le destin. La petite fille se renferme, ne donne son amour et sa confiance que lorsqu’elle se sent pleinement en sécurité. Seule sa passion pour le piano lui donne une véritable joie de vivre. Claudio Calvino partage cette même passion pour la musique. Fils d’immigrés italiens, Claudio a 15 ans quand naît Alice. Il n’est encore qu’un ouvrier pauvre se battant contre les préjugés. Un jour, lui aussi, découvre la magie de la musique. A force de travail acharné, il devient un chanteur d’opéra reconnu. Alice et Claudio se rencontrent, tout naturellement, à l’opéra, là où leur passion commune devait fatalement les rapprocher.
Ainsi, même si le personnage principal reste Alice, le début du roman suit donc également l’évolution de Claudio; personnage des plus sympathiques qui force l’admiration par sa volonté et son obstination à vouloir s’extirper de sa condition et de vivre de sa passion. Alors que les coups du sorts s’acharnent sur la petite Alice, on attend avec impatience le moment où les destins des deux virtuoses vont enfin se croiser. La passion de la musique se mêle alors à la passion tout court.
Une histoire de femmes avant tout
Si la passion qui unit Alice et Claudio est le fil conducteur de ce roman, j’aurais du mal à le qualifier de « romance ». De mères en filles est avant tout une histoire de femmes aux prises avec les dictats de leur époque, avec leur désirs, se questionnant sur leur place et leur rôle de mères et d’épouses. A l’instar de sa mère biologique, Alice est un esprit libre qui refuse une vie en demi-teinte. Elle veut et réclame la passion dans tous les domaines, se bat contre l’ennui et donc se lasse rapidement d’une existence sans saveur. Comme un pied de nez à tous ceux (des hommes surtout) qui ont décidé de sa vie à sa place, Alice, arrivée à l’âge adulte, entend bien ne pas se laisser dicter sa conduite. Heureusement, Claudio est un homme compréhensif et surtout aimant qui n’entrave jamais les désirs de liberté ( on pourrait parfois penser à une fuite perpétuelle) de sa femme.
Le roman présente également d’autres figures de femmes qui offrent une vision des plus intéressantes sur la condition de la femme au début du siècle dernier. Clara, la féministe; Léonie, la bourgeoise ambitieuse; Marianne, la femme en mal de maternité; Pia la mère nourricière aimante… Le récit montre avec justesse que le rôle de mère n’est pas quelque chose d’inné. Les plus affectueuses et les plus présentes ne sont pas forcément celles qui ont enfanté. De même, l’instinct maternel s’apprivoise dans cette lignée de femmes. Ces dernières sont des mères mais aussi des femmes avant toute chose. Le roman montre avec justesse le difficile équilibre auquel nous sommes toutes confrontées tôt ou tard entre la mère, l’épouse (ou la compagne) et l’amante.
Cette saga est une très belle découverte. Deux petites choses m’ont chagrinée mais ce sont des observations tout personnelles. Je ne suis pas particulièrement fan des verbes au présent dans un récit au passé. Le second bémol est que, comme dans toute saga historique, on a parfois l’impression de survoler certaines périodes un peu trop rapidement, surtout dans la seconde partie du roman. Mais c’est inévitable puisque les 4 tomes que compte la série s’étend sur un siècle. Quoi qu’il en soit, je lirai sans aucun doute les suivants. La jeune Ariane – héroïne du second tome et fille d’Alice – semble déjà avoir un caractère bien trempé qui va me plaire !