Chicago P.D. // Saison 2. Episode 11. We Don’t Work Together Anymore.
Lors du lancement de Chicago P.D. (ou Chicago Police Department en France) sur TF1, je me suis fait raillé car je pense que Chicago P.D. est la digne descendante de The Shields. On me dit donc que j’exagère et que ce que je dis de ce point de vue là n’est pas juste. Bien évidemment que ce n’est pas aussi violent et qu’il y a des choses qui sont édulcorées mais globalement, je trouve que Chicago P.D. est une série policière bien plus intelligente et surtout osée que les autres. Elle tente de casser l’image de la police comme on a pour habitude de la voir dans les séries policières de network. Habituellement ce sont des flics propres qui n’ont rien du tout à se reprocher ou alors ce sont des séries avec des consultants qui font le show et le reste passe plus ou moins à la trappe (ou en second plan sans que cela ne soit réellement exploité). Le héros de Chicago P.D., Voight, me fait énormément penser à Vic McKay mais jamais dans le mauvais sens et toujours dans le bon sens de la comparaison. Ils se ressemblent car ils aiment tous les deux leur boulot mais ils ont tous les deux aussi à la fois besoin de sensations fortes (c’est pour cela qu’ils transgressent les règles) et aussi de goûter un peu à ce que leur boulot peut leur apporter (le détournement de fonds de perquisitions, etc.).
C’est en grande partie pour ça que Chicago P.D. est pour moi une descente de l’ancienne série de FX Network. De plus, Chicago P.D. n’a rien de honteux. Elle n’est pas parfaite, je n’ai jamais dit le contraire mais cet épisode le prouve encore une fois c’est une série qui maîtrise ses personnages de A à Z. Le chalenge de cet épisode c’était bien évidemment Lindsay. C’était une bonne façon de changer un peu la dynamique de la série et de nous offrir un point de vue légèrement différent qui m’a donné l’impression de revoir un peu SouthLAnd ou encore Rookie Blue. Son patron est un con, il n’aime pas du tout qu’on lui dise ce qu’il doit faire. Les méthodes de Voight ont beau être sans éthique, mais il a des résultats ce qui est bien différent de ce que l’on pourrait dire de Lang. Si Lindsay n’avait pas son ancienne équipe dans la poche, Kylie serait probablement un autre personnage mort de la série. L’histoire va rapidement devenir un peu trop forte émotionnellement parfait pour Lindsay. Lindsay est de toute façon un atout dans Chicago P.D. alors que la série se sert justement d’elle pour développer d’autres choses et notamment les émotions de la série. Après tout ce n’est pas Voight le personnage le plus touchant de la série, bien au contraire même.
Du coup, Chicago P.D. a besoin de se réinventer de ce point de vue là et de nous proposer des émotions avec les autres personnages. Pour le coup Lindsay est parfaite, surtout qu’elle s’implique bien souvent émotionnellement dans les affaires ce qu’elle ne devrait pas faire mais qu’elle fait malgré tout. Mendoza de son côté était un homme intelligent. La façon dont ils transportaient l’argent était une idée de génie mine de rien et si ce n’était pas pour Cassie, il s’en serrait probablement sorti sans aucun problème.
Cassie - « Having nice things isn't a crime. »
Halstead - « No, but buying things with drug money is. »
Par ailleurs, j’aime beaucoup ce que Voight peut faire avec ses personnages car le tout fonctionne une fois de plus pour lui. Ce dernier a toujours apporté un petit plus à la série et aux personnages que l’on retrouve encore une fois dans cet épisode. Comme quoi, c’est bien la preuve qu’il se passe quelque chose, tout simplement.
Note : 6.5/10. En bref, Lindsay en ligne de mire.