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Interview flight facilities | « un sentiment de communauté »

Publié le 18 janvier 2015 par Acrossthedays @AcrossTheDays

Propulsés en haut des charts mondiaux en 2010 avec leur tube Crave You, ce n’est que quatre ans plus tard que les pilotes de Flight Facilities sortent Down To Earth. Un premier album emblématique d’un genre dont ils sont aujourd’hui les ambassadeurs. Une deep house aux accents pop et funky, sur laquelle s’invitent les plus belles voix de l’Australie: Micky Green et Emma Louise en tête, mais aussi des chanteurs d’outre-atlantique, comme le talentueux new-yorkais Bishop Nehru. Ainsi, avec presque autant de collaborations que de morceaux, ce disque retrace le parcours et les rencontres du duo aérien.

En escale sur la capitale en décembre dernier, le duo a assuré la promo de l’album par un live au Palais de Tokyo suivi d’un set dans un club parisien. C’est à cette occasion que nous avons pu leur poser quelques questions.

INTERVIEW FLIGHT FACILITIES | « UN SENTIMENT DE COMMUNAUTÉ »

ATD. « Crave You » est sorti depuis maintenant cinq ans.. Quand vous regardez ce que vous avez accompli, pensiez-vous à l’époque être capable d’arriver jusqu’ici ? Vous n’avez pas eu trop de pression après sa sortie ?

FF. Quelle question d’ouverture ! Mais c’est aussi une très bonne question. On a enregistré Crave You dans notre chambre en pensant qu’on voulait simplement une jolie chanson qui serait la nôtre. Jusqu’alors, on avait jamais enregistré de chanson originale et on faisait que remixer. Quand le tube est sorti, il est devenu populaire très rapidement, nous étions pas sur de pouvoir produire d’autres contenus dignes, et nous avions eu la pression à cause de ça oui… Je pense que l’on a été à la hauteur malgré tout, même si on a mis un an à sortir notre prochaine chanson. Avoir une première chanson avec autant de réussite c’est en quelque sorte un cadeau empoisonné.

Pouvez-vous nous parler de la façon dont l’album est structuré ? Vous avez dû faire des choix entre tous vos hits, pourquoi vous n’avez pas choisi With You par exemple ?

On voulait avoir des nouveaux morceaux comme des anciens sur ce disque, et comme il y en avait déjà trois avec des voix masculines on pensait pouvoir laisser With You de coté. Mais on avait un peu plus de marge de manœuvre avec les morceaux féminins comme il y en avait seulement deux qui arrivaient sur le nouvel album. On y a longtemps réfléchi, et le résultat que vous voyez est pour nous la meilleure option.

Pourquoi autant de collaborations ?

Si ce n’était que nous tout le temps, on pense que ça deviendrait répétitif ou ennuyant. Collaborer avec d’autres artistes que nous aimons et que nous respectons c’est le meilleur, ça nous rend heureux d’être dans un studio et de lancer de nouvelles idées avec des personnes que l’on considère comme nos idoles. C’est une expérience qui vous rend plus humble.

Comment choisissez-vous les voix de vos morceaux ?

Jamais de la même manière au final. Certains viennent vers nous… ou nous prenons contact avec d’autres. On en a même trouvé une fois en vérifiant le dossier spam de notre boîte mail ! On écrit habituellement des instrus qui conviennent à différents styles de voix, quand on pense que les harmonies sont bonnes, on envoie le morceau pour voir s’ils sont d’accord. Et la plupart du temps ils disent oui.

Cet album semble plus pop que ce que vous avez pu faire par le passé, vous vous identifiez plus à ce genre qu’auparavant ?

Je crois qu’on vient tout juste de réaliser ce que nous sommes réellement. On a toujours été un groupe pop mais je pense qu’on avait un peu peur de ce mot au départ. Comme on peut le voir sur l’album on aime vraiment ce que nous sommes et ne voyons aucuns problèmes avec la musique pop de manière générale.

J’imagine que c’est un défi de faire un live avec tellement de voix différentes dans vos morceaux, comment comptez vous organiser tout ça pour le live de Down To Earth ? 

C’est sur que ça a été dur à organiser mais on a de la chance d’avoir une équipe de tournée extraordinaire avec nous. Surtout nos vocalistes qui voyagent avec nous. Entre Owl Eyes et Kurt Kristen, ils font fierté à chacun de nos morceaux tout en nous donnant une superbe image.

La scène musicale australienne semble s’exporter de plus en plus, avec Flume et Jagwar Ma comme leaders, comment expliquez-vous ce succès ?

Quelque chose dans notre eau ? Je ne suis pas sur, je pense qu’il y aura toujours un mystère pour un pays aussi loin du reste du monde. Je suppose qu’on peut être vu comme le petit frérot. Mais très sérieusement la qualité de certains artistes qui émanent d’Australie en ce moment est extraordinaire. Je crois que c’est tout simplement un sentiment de communauté ici qui fait que lorsque il y a des morceaux de ce niveau qui sortent, ceux qui arrivent ensuite doivent être tout aussi bien voir meilleurs, sinon personne ne va les écouter. Je me demande qui va arriver sur la scène prochainement.

Le superbe label Future Classic est au cœur de cette réussite, qu’est ce qu’ils vous on apporté dans votre parcours ?

On a eu une longue relation avec les gars de Future Classic. Notre deuxième single « Foreign Language » a été signé pour eux en 2011. Depuis, on travaille régulièrement ensemble et on a construit une relation forte de confiance avec eux. Les voir conquérir le monde pendant ce temps n’a fait que rendre notre décision de rejoindre leur équipe plus facile.

Quelle est l’importance d’internet dans votre succès ?

Je pense que sans internet, nous ne serions pas qui nous sommes. Nous nous sommes construits nous même, et la plupart des décisions que nous avons prises n’auraient pas pu être réalisées sans la liberté et la puissance d’impact d’internet. Je ne pense pas que les jours passés des majors nous auraient convenus.  

Après ce succès dans lequel vous êtes plongés, diriez-vous que Flight Facilities est une compagnie aérienne majeure ? Ou alors vous restez indépendants ?

Je pense qu’on nous décrirait comme une compagnie aérienne indépendante avec une réputation qui grandit.

Après Down To Earth, quand est prévu le prochain vol Flight Facilities ? Et quels sont vos plans une fois la tournée finie ?

Une courte période pour la famille et après on reprend la route. J’espère qu’on vous y verra !


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