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Adam et Thomas, pour dire en prose toutes les atrocités de la guerre...

Par Filou49 @blog_bazart
24 janvier 2015

adam et thomasQuatrième de couverture :

Quand la mère d’Adam le conduit dans la forêt, elle promet de venir le chercher le soir même. «Aie confiance, tu connais la forêt et tout ce qu’elle contient», lui dit-elle. Mais comment avoir confiance alors que la guerre se déchaîne, que les rafles se succèdent dans le ghetto et que les enfants juifs sont pourchassés?
La journée passe.
Adam retrouve Thomas, un garçon de sa classe que sa mère est également venue cacher là. Les deux gamins sont différents et complémentaires: Adam sait grimper aux arbres et se repère dans la forêt comme s’il y était né. Thomas est réfléchi et craintif. À la nuit tombée, les mères ne sont pas revenues. Les enfants s’organisent et construisent un nid dans un arbre. Ils ignorent encore qu’ils passeront de longs mois ainsi, affrontant la faim, la pluie, la neige et le vent, sans oublier les questions essentielles: qu’est-ce que le courage? Comment parlent les animaux?
D’où vient la haine? À quoi sert l’amour?

Adam et Thomas, pour dire en prose toutes les atrocités de la guerre...

 Mon avis :

Voici le livre qui a été élu meilleur livre jeunesse de l’année par le magasine Lire, ce qui est général gage de très grande qualité, et effectivement même si le roman est destiné à des enfants plus grands que les miens ( à partir de 11-12 ans), "Adam et Thomas"- paru chez Ecole des Loisirs à la rentrée dernière- reste un modèle de littérature jeunesse, et par son style, et par ses thèmes abordés. Il faut dire que son auteur, Aaharon Appelfeld, dont c'est le premier roman pour les enfants, s'est inspiré de son histoire personnelle, puisque comme les héros de son roman, il a du apprendre à survivre plusieurs mois dans la foret après s’être échappé d’un camps de concentration.

Comment dire l’horreur de la Shoah et du nazisme à des jeunes enfants ? L’enjeu est de taille, et l’auteur va y apporter la plus belle des réponses, en suggérant simplement les horreurs de cette période : les trains de la mort, les ghettos sont esquissés juste ce qu’il faut pour éveiller la conscience des enfants sans les noyer sous les détails trop crus.

Et on aime la façon dont cette foret est une bulle de protection pour ces deux gamins, une bulle hors du temps, malgré la faim et le froid qui tenaille.

 Si certains passages à haut teneurs philosophiques pourraient être un peu difficile à appréhender pour un enfant d’une dizaine d’année qui lirait ce livre tout seul, cela ne doit pas rebuter le jeune lecteur qui pourra approfondir sa réflexion avec ses parents.

En effet, ce roman (dont les magnifiques aquarelles de Philippe Dumas apporte poésie et grâce au texte) est une formidable leçon de solidarité, d’abnégation et de courage… Bref, par les temps qui courent, ce livre est à conseiller à la fois aux enfants…et aux grandes personnes !!.


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