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Mon festival de Cannes 2008

Par Luc24

Mon festival de Cannes 2008

L'absence de post sur le blog ces derniers jours résume bien l'état dans lequel on se trouve une fois que l'on investit la Croisette. Partir pour le Festival de Cannes, c'est quitter le monde réel. 11 jours pour voir un maximum de films, s'enfermer dans une bulle cinématographique. Sorte de paradis du cinéphile potentiellement cinéphage, le festival est un endroit où tout ne tourne qu'autour des films. On fait la queue pour les voir (le temps varie selon les accréditations : de 20 minutes à plus de deux heures) , on en parle et en reparle dès que l'on croise quelqu'un, on s'amuse à diagnostiquer sur la compétition officielle, on lit tous les journaux gratuits distribués qui nous parlent encore et encore des différents films et sections.

Mon festival de Cannes 2008

L'an dernier, je partais pour la première fois sur la Croisette, muni d'une accréditation "Cinéphiles" obtenue par le biais de la radio étudiante pour laquelle je travaille : Radio Campus Paris. Malgré les nombreuses heures de file d'attente (à chaque fois entre une et deux heure(s)) et la difficulté de voir les films en sélection officielle (le Palais des festivals n'est accessible que par invitation, pour en avoir si l'on est pas pro, il faut mendier), j'avais passé un excellent moment. Cette année j'ai eu la chance d'avoir un badge presse (jaune, le moins bien gradé mais bon...) qui m'a permis d'avoir accès aux projections presse de la sélection officielle et de ne faire que maximum 30 minutes de queue pour les autres sections. Un festival plus cool donc, du moins je le pensais. Si les premiers jours je me faisais une joie de voir tous les films qui me branchaient bien, j'ai rapidement compris que ça n'allait pas durer : entre la compet', un certain regard, la quinzaine, la semaine de la critique... il est tout simplement impossible de tout voir à moins de disposer du don d'ubiquité. Frustration, donc. Il a fallu faire des choix. Je pense en avoir fais de bons , étant donné mes avis sur les différents films que j'ai eu la chance de voir.

Mon festival de Cannes 2008

Ce qui est fabuleux avec Cannes , c'est toute l'effervescence permanente autour des films. A l'issue des projections ça applaudit, parfois des standing ovation et parfois des sifflements. Tout est exacerbé. On voit deux à trois films minimum par jour, avec toujours cette même excitation et la même soif de découverte d'un projet signé d'un auteur que l'on aime ou d'un nouveau talent potentiel. Beaucoup de gens quittent la salle au bout de 10 minutes, c'est bête, je ne le ferais jamais, mais cela en dit long sur le vaste choix proposé : "Un film ne me plait pas ? Il y en a tant d'autres à découvrir à côté, je pars", se disent sûrement certains festivaliers. Pour info, les projos commencent à 8h30 et la journée se termine parfois par la projo de minuit : de quoi en avoir plein les yeux.

Mon festival de Cannes 2008

Voisin Blogueur à Cannes

Vu que j'allais au Festival pour mon plaisir mais aussi et surtout pour bosser pour Radio Campus Paris et le site Ecran Large, je n'ai pas pu passer mes journées à ne voir que des films. Mais quelque part le fait de bosser pour ces deux supports m'a offert des respirations, il faut le dire assez nécessaires. Car à force de se faire jusqu'à 4-5 films par jour, pour les plus courageux, on finit rapidement par ne plus avoir toute sa tête. Les films se mélangent, les souvenirs se font plus flous, l'attention baisse lors des projections. En effet, plus le temps passait et plus il était probable de voir son voisin en train de s'assoupir sur son fauteuil. Autant dire que les films projetés à 8h30 n'étaient pas les mieux lotis, surtout ceux projetés en fin de Festival. J'ai vu dans ces conditions le nouveau Charlie Kaufman, et je dois avoué que j'ai piqué du nez sans le vouloir et que ce fut une terrible frustration tant le film me plaisait.

Mon festival de Cannes 2008

La projection de Wendy and Lucy , en présence de Michelle Williams

11 jours 100% cinéma, beaucoup de plaisir et même des rêves qui se réalisent. J'ai ainsi pu rencontrer mon actrice préférée : Michelle Wlliams. Elle était là pour présenter le film Wendy and Lucy à Un certain Regard. Quand j'ai entendu son nom pour l'inviter à monter sur l'estrade, j'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque. Pur rêve de teenager, je me revoyais, drogué à Dawson et me promettant qu'un jour, oui, je verrais l'interprète de Jen "en vrai". Je ne suis fan d'aucun artiste, je n'ai pas de rapport hystérique face à des stars. Mais Michelle Williams c'est mon adolescence, c'est autre chose. Et voilà, elle était là, petite, jolie, discrète...Elle s'est assise dans la salle, deux places derrière moi. Je l'avais photographié lors de sa montée sur l'estrade, je pouvais la photographier de tout près à la fin du film...Mais je savais qu'elle n'aimait pas trop se faire "shooter" donc j'ai résisté, j'ai eu le plaisir égoiste de la regarder quelque minutes, alors que toute la salle faisait une ovation au film présenté, humble et profond. A son image. Le lendemain, j'assistais de loin à sa première montée des marches pour Synecdoche New York. Magique.

Me voilà donc de retour, les étoiles plein les yeux, des films plein la tête. Pas facile de retrouver la réalité. Mais retrouver la blogosphère c'est un peu comme rentrer chez soi, non ? 

 

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