Le séisme du jeudi 25 janvier 1347 autour de 20 heures, fut suivi, un an plus tard par un autre séisme aussi puissant, le vendredi 25 janvier 1348 vers 23 heures.
Tous deux avaient leur épicentre dans la région du Frioul, le premier qui dura trente minutes, au large, sous la mer Adriatique, fut suivi d’un raz-de-marée qui submergea la ville, engloutissant tout ce que le tremblement de terre n’avait pas totalement détruit. La terre trembla encore pendant quarante jours.
Un an plus tard, l’épicentre était situé entre la Slovénie et le Frioul, et il fut ressenti dans toute l’Europe, jusqu’en Allemagne. Il dévasta le Frioul, la région de Gorizia, Belluno, la Slovénie, la Carinthie, englouti Aquilée et son patriarcat et causa des dégâts importants jusque dans les régions de Vérone, Vicense, la Lombardie et même Pise fut affectée. L’évènement a été signalé dans les chroniques de nombreuses villes et reste donc un des séismes du Moyen-âge le plus documenté.
Selon les chroniques, il y eut trois secousses : la première plus faible, puis deux autres, très rapprochées, d’une forte intensité et extrêmement dévastatrices. La plus longue secousse à été évaluée au temps de dire trois Pater et trois Avé ainsi que le rapporte Mario Baratta.
A Venise, frappée dès le début de l’après-midi, il y eût des centaines de victimes, ainsi que le destruction de nombreux bâtiments. Des odeurs dignes de l’Enfer émanaient de la terre et la lagune bouillonnait et laissait se répandre une odeur pestilentielle.
Pendant plusieurs jours des bâtiments, affaiblis par ces secousses, s’écoulèrent encore et certain canaux furent obstrués par ces effondrements.
Pour comble de malheurs, la peste noire arriva la même année.
Bibliographie :
- Mario Baratta – I terremoti d’Italia – Fratelli Bocca Editori (1901)
- Bruno Figliuolo – Terremoti, Stati e Società nel Mediterraneo del XV secolo
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