Magazine Bourse

Le Shareholder yield, le secret le mieux gardé en Bourse

Publié le 25 janvier 2015 par Chroom

 portfolioJe vais vous confier un secret. Je dirais même que c'est le secret le mieux gardé en Bourse.

Le voici:

Les investisseurs qui sont capable d'acquérir des titres qui offrent un bon rendement en dividende tout en étant engagés dans un programme de rachat d'actions judicieux, sont pratiquement assurés de surpasser le marché par une marge considérable.

Autrement dit, votre avenir financier pourrait résider dans les sociétés qui offrent à la fois un bon dividende et un bon programme de rachats d'actions lorsqu'elles jugent que leur titre en Bourse est sous valorisé.

De plus en plus de compagnies choisissent de récompenser leurs actionnaires en procédant au rachat d'une part de leurs actions sur le marché boursier. En procédant ainsi, elles permettent aux actions restantes de prendre de la valeur sur le marché, car il y a un plus grand bénéfice par action qui est déclaré, et les actionnaires paient moins d'impôt que s'ils recevaient des dividendes seulement.

Cependant, quelques mises en garde s'imposent. Les dirigeants d'entreprises sont sans contredits les mieux positionnés pour évaluer si leur cours en Bourse est évalué correctement. Or, les programmes de rachats d'actions sont comme des transactions d'initiés opérées à grande échelle. La grande différence réside dans le fait que contrairement aux transactions d'initiés, qui sont effectuées par chaque administrateur de la société, de façon individuelle, les rachats d'actions sont décidés en groupe par le conseil d'administration de l'entreprise.

Il est parfois difficile d'interpréter un programme de rachats d'actions. Il faut quelquefois s'attendre à des nouvelles mensongères ou à des intentions douteuses de la part des dirigeants.

Quelques fois, une société annonce en grande pompe, un programme de rachat d'actions, prétextant que son titre en Bourse est sous-évalué, puis change d'idée en cours de route. Il arrive même qu'à l'occasion, l'annonce d'un programme de rachat d'actions ne serve qu'en fait, qu'à donner des actions aux employés pour améliorer leurs conditions de travail.

La seule et unique méthode pour vérifier que les rachats d'actions sont fait à bon usage, consiste à examiner les rapports financiers de la société afin de vérifier que le nombre d'actions en circulation diminue vraiment, d'un exercice à l'autre.

Depuis quelques années, un nouveau ratio financier est de plus en plus utilisé pour vérifier et comptabiliser la part des bénéfice qu'une société reverse à ses actionnaires. Il s'agit du «Shareholder yield» que l'on pourrait traduire par «Rendement à l'actionnaire».

Le Shareholder yield correspond  au résultat de l'addition du rendement en dividende avec le pourcentage de ses actions qu'une société a racheté sur le marché boursier durant les 12 derniers mois. Ainsi, une entreprise qui vous verse 2% de rendement en dividende et qui a racheté 5% de ses actions en circulation sur la dernière année, vous donne un rendement à l'actionnaire de 8%. Voilà, selon moi, un ratio qui permet d'isoler les entreprises pour qui l'enrichissement des actionnaires est primordial.

Ainsi, sur la période de 1984-2004, l'investisseur qui aurait acheté les 10 titres du S&P 500 qui avaient le meilleur Shareholder yield, et qui aurait renouvelé ce panier de 10 titres une fois l'an pour respecter ce critère de sélection, aurait obtenu un rendement annualisé de 22.6% comparativement à 11.7% pour le S&P 500, soit une plus value de 10.9%. Un résultat qui le placerait aux cotés des grands de l'investissement de ce monde.

Maintenant, vous comprenez pourquoi un tel filon reste dans le secret ou presque...

Martin Raymond, pour le blog investir-a-la-bourse.com


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Chroom 366 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte