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" Pewter Session " Stéphane Guillaume Quartet

Publié le 25 janvier 2015 par Assurbanipal

" Pewter Session "

Stéphane Guillaume Quartet

Gemini Records. 2014

Stéphane Guillaume: saxophones ténor, soprano, alto, flûte alto, clarinette basse, compositions (2, 4, 5, 6,7,8, 14)

Frédéric Favarel: guitare électrique, compositions (1, 10, 12)

Marc Buronfosse: contrebasse, compositions (9, 11)

Antoine Banville: batterie, composition (3)

Stéphane Guillaume est le couteau suisse du Jazz français. Il sait tout jouer sur toutes sortes d'instruments. ll en joue 5 et assure l'essentiel des compositions sur son nouvel album " Pewter Session ". Il est ici entouré d'une rythmique avec qui il joue depuis 10 ans: Frédéric Favarel (guitare électrique), Marc Buronfosse (contrebasse) et Antoine Banville (batterie). 10 ans pour un couple marié, ce sont les noces d'étain. D'où le titre de l'album " Pewter Session " .

A part " Dum Dum Dum " d'Eddy Louiss (n°13), tous les autres morceaux sont composés par les musiciens. Le problème est que " Dum Dum Dum " est, à mes oreilles, la meilleure composition de l'album et de loin.

L'ensemble est extrêmement bien structuré avec des interludes très élégants comme ce solo de batterie, composé et joué par Antoine Banville " Sure this is Art " (n°3), un morceau qui n'usurpe pas son titre. C'est du travail de grands professionnels. Avec une telle rythmique derrière lui, le leader ne peut pas tomber à côté à moins de se rendre ridicule et ce n'est pas le genre de Stéphane Guillaume.

A la réflexion, mes morceaux préférés ne sont pas joué au saxophone. " Miss Worry " (n°2) joué à la flûte, dédié à Romy Schneider. Je ne sais si Alain Delon l'a écouté mais il me semble que ce morceau cerne la personnalité de cette actrice. En tout cas, c'est particulièrement émouvant. Il faudrait demander l'avis d'Alain Delon. ll n'est pas ignorant du Jazz. Jimmy Smith composa même pour lui un " Delon's Blues " ( album " The cat " BO du film " Les félins " de René Clément avec Alain Delon et Jane Fonda, 1964, un suspense digne d'Alfred Hitchcock où tel est pris qui croyait prendre). " Illumilune " (n°14) est joué à la clarinette basse et correspond très bien à une nuit de pleine lune, en forêt, au printemps.

Dans cet album studio, il faut noter un morceau enregistré en concert " L'amphi en fard " (n°7) où Stéphane Guillaume fait les souffles de la fanfare à lui seul.

Quant au reste de l'album, il est bien agréable mais n'a pas retenu autant mon attention.

La photographie d'Antoine Banville est l'oeuvre du Percutant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.


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