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Ce bébé que je ne comprends pas…

Publié le 26 janvier 2015 par Encoreunblogdemere

Miniloute aura 6 mois la semaine prochaine. Une demi année, ça peut paraitre énorme et petit à la fois, et beaucoup vous diront qu’ils n’ont pas vu le temps passer.

Pas moi.

Ma Miniloute, ma toute petite, ce bébé RGO qui va un peu mieux, qui gazouille, rit et sourit, est aussi un bébé qui a énormément besoin de nous. De moi plus particulièrement. Un enfant qui hurle dès que je quitte son champ de vision ou que je la pose, et s’arrête quand je la prends dans mes bras. Un bébé qui ne s’endort qu’après avoir pleuré dans son lit, jamais quand je la berce. Un bébé qui n’aime pas être contenu, blotti, câliné. Mais que veut les bras, les bras, et encore les bras. Qui hurle dès que je la mets en écharpe ou porte bébé, pour ensuite s’y calmer (ou pas).

Miss N. ne chouine pas, ne pleurniche pas. Miss N. est intense. Elle ne connait que le volume maximal, la fonction hurlements. La moindre émotion est amplifiée, la moindre contrariété prend des allures de désastre.

Elle n’a que 6 mois et j’ai souvent l’impression de ne pas la comprendre. De trop chercher d’explications à ses siestes aléatoires, ses nuits catastrophiques. Au fait qu’elle ne mange que très peu, aussi. 

Et inévitablement je la compare à sa soeur, ce bébé parfait qui a fait ses nuits de 6 semaines à 2 ans même en période de poussées dentaires ou de vaccins. Ce bébé qui mangeait tout avec envie, faisait des siestes à rallonge, qui s’endormait partout. Ce bébé qui adorait se blottir contre moi, que la sucette suffisait à calmer. Ce bébé qu’il faudrait avoir en deuxième et non en premier !

;)

Blague à part, c’est assez dur d’avoir ensuite à faire à un enfant qui ne dort pas et mange peu. On s’inquiète vite, on n’a pas l’habitude. On tient sur les nerfs, et un jour on craque.

Certains jours, je pleure et je prendrais n’importe quel boulot pour ne plus avoir à m’en occuper H24. Avant de réaliser les complications qui en découleraient : qui arriverait à s’en occuper comme moi ? Qui en voudrait ? Qui garderait Liloute le soir, le mercredi, les vacances scolaires ? Est ce que j’arriverais à la laisser malgré mes envies d’évasion ?

D’autres, je relativise et je prends mon mal, mes maux, et les siens, en patience.

En me disant, qu’un jour, ça sera fini. Un jour, elle marchera, elle ira à l’école, elle aura grandi trop vite, comme sa soeur.

Un jour je n’aurai plus à être là, tout le temps, pour la rassurer. Et ça me fera sans doute un pincement au coeur.

C’est fou comme on se met à regretter des périodes qui pourtant n’ont pas été si roses… La grossesse par exemple (parce que je dormais mieux que maintenant, ou parce que je sais qu’il n’y en aura jamais plus?), le moment où j’ai repris le travail pour Liloute aussi (où je ne la voyais que 5 minutes par jour et courais sans arrêt après le temps ? vraiment ?)… Parce qu’on se dit que l’herbe est toujours plus verte ailleurs.

Alors oui, je ne la comprends pas toujours. Elle n’a même pas 6 mois. Oui, j’ai envie de reprendre une activité, et non, je n’ai pas forcément envie de la laisser. Non, ce n’est pas parce que je suis une femme que je dois être juste une mère et rien d’autre. Bien sur que oui, je l’aime. Plus que tout même. Que je fonds devant ses sourires alors qu’elle me fait vivre l’enfer bien souvent. Qu’on ne dort pas la nuit mais qu’on survit, qu’on n’est pas les seuls.

Miniloute aura 6 mois la semaine prochaine. Elle ne fait plus ses nuits depuis presque 3 mois, mange de moins en moins, son reflux est en dents de scie, son humeur et mon moral aussi. J’ai parfois des pensées dures (du genre, on aurait du rester à 3, ou alors qu’elle me gonfle, que je ne veux plus la voir…) sous le coup de la fatigue, du ras le bol et de cette incompréhension. Mais c’est mon enfant et on fait avec. Et puisque que côté RGO on nous dit qu’on a fait le maximum, autant attendre que tout aille mieux, en grappillant avec gourmandise les moments de joie qu’elle distribue sans compter, quand tout va bien, ou presque…

Cet article semble certainement amer, parce qu’écrit après une énième nuit hâchée, pendant une courte période de repos où bébé dort, avant de se réveiller en hurlant comme bien souvent maintenant… Mais je ne suis pas amère (juste mère, hahaha !), loin de là.

Objectivement, elle reste le deuxième plus beau cadeau que la vie m’aie faite.

Parce qu'elle ne fait pas

Parce qu’elle ne fait pas « que » pleurer… Mon bébé glue.


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