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Hood, where do you see yourself in ten years time?

Publié le 30 janvier 2015 par Hartzine
bracken-exist-resist Dix ans nous séparent de la dernière sortie du duo fraternel anglais Hood, Outside Closer. Paru sur Domino en 2005, l’album se clôturait sur un titre qui avait le mérite d’annoncer la couleur : This Is It Forever, plongeant de nombreux fans dans une détresse abyssale. Formé en décembre 1990 par Chris et Richard Adams, les deux frangins de Leeds (originairement de Wetherby, comme ils aiment le signaler, ville à mi-chemin entre Londres et Edimbourg, en GROS), Hood a parsemé à droite et à gauche neuf albums (six LP, trois EP) et dix-sept singles avec de multiples collaborateurs sur des structures variées. Si on y ajoute les projets solos, la chasse au trésor pour les fans collectionneurs est une quête homérique. Aux confins du Yorkshire, dans la brume pastorale, Hood dessine un paysage de branches et de rouilles, d’indie noise et d’électro. Ce qui surprend le plus au vue de sa généreuse discographie, c’est cette authenticité dans l’approche de l’écriture et cette variété cohérente. Six albums qui fonctionnent par paire. Cabled Linear Traction, sorti en 94, et Silent88, en 96 sur Slumberland Records, représentent la période indie noise du groupe. La production y est minimale et sauvage et les formats courts et saturés. On y retrouve pourtant déjà des titres comme Western Skies qui préfigurent la période électro du groupe. En 98, Rustic Houses Forlorn Valley et Cycle of Days And Seasons de 99, avec Matt Elliott à la production, dressent un aspect plus rural et hanté, une approche plus répétitive et Talk Talk de leur noise adolescente. Les deux albums paraissent sur le géant de l’indie Domino, annonçant un succès éventuel ô combien mérité, mais Hood, malgré des tournées en compagnie de ses potes Mogwai ou Low notamment, reste discret, voir confidentiel. L’entrée dans le vingt-et-unième siècle se fait en grande pompe pour les frangins avec la sortie de Home Is Where It Hurts, album accompagné de Doseone et Why, deux membres du groupe d’abstract hip-hop (terme bien dégueulasse au passage) Clouddead. L’album le mieux critiqué et qui a eu le plus de succès de la carrière de Hood, et ça se comprend : la production est plus soignée, plus électro, en conservant toutefois l’aspect lo-fi sincère des débuts, là où son successeur et dernier album Outside Closer, de 2005 donc, se veut plus produit, plus direct, souvent trop pour les fans de la première heure. Hood n’est plus et les frères Adams volent désormais en solo sous différents alias – The Declining Winter pour Richard, Downpour et surtout Bracken pour Chris, dont le dernier album, Exist Resist, est paru le 22 octobre 2014 via le label de Chicago Baro. Exister et résister semble être le leitmotiv de Chris, et plus généralement de Hood, qui dix ans après, résiste au temps, à l’érosion. L’occasion de faire le point avec ses deux membres fondateurs. David Gamelin Mixtape : Hood by Full Moon Fuck

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