The Blacklist // Saison 2. Episode 9. Luther Braxton (Part 1).
C’est avec cet épisode de The Blacklist que NBC compte donner envie aux téléspectateurs du Superbowl de regarder The Blacklist et de lancer son tout nouveau jeudi soir. Franchement, pour tout vous dire, je pense que c’est peine perdue si l’on parle d’une évolution qualitative de la série. Cet épisode avait l’avantage d’être sacrément bien rythmé mais aussi d’être confus, sans trop savoir dans quelle direction cela peut réellement aller. Il y a des tas de choses dans cet épisode pourtant. A commencer par Red qui se retrouve dans une prison secrète de la CIA perdue au milieu de l’océan. J’ai cru à une référence à Evasion (avec Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger) dont je ne garde pas un très bon souvenir d’ailleurs. Mais The Blacklist complexifie un peu plus l’histoire en ajoutant d’autres éléments comme cette histoire de « Fulcrum » qui est une liste d’agents de la CIA sur le terrain. La CIA n’est pas bête de cacher cette liste sur des serveurs perdus au milieu de l’océan mais de la coincer au milieu des méchants les plus dangereux du monde, pas nécessairement. Surtout quand Luther Braxton (incarné par l’excellent Ron Perlman - Sons of Anarchy - qui fait son effet) se dit qu’il peut y accéder simplement en passant d’un couloir à un autre dans la prison où il est déjà détenu.
On va cependant découvrir quelques choses : que si Red est toujours en vie c’est car tout le monde pense qu’il tient le fameux Fulcrum. L’épisode ne développe pas pour autant la mythologie de la série. Si la fin de l’épisode et le « It’s her ? » de Braxton au sujet de Liz laisse à penser que l’on va enfin apprendre qui est Liz pour Red dans le prochain épisode, je ne suis pas certain que cela soit suffisant. Car cette partie de la mythologie de The Blacklist n’est pas suffisamment importante. On a l’impression d’avoir déjà découvert le tout depuis des années. J’espère donc qu’ils vont tenter de nous surprendre dans la seconde partie puisque cette première, se déroulant presque uniquement dans cette prison, est avant tout un épisode bourrin et rythmé, mais avec une coquille vide pour ce qui est du reste. L’épisode ne creuse rien du tout, comme la plupart des épisodes de The Blacklist d’ailleurs. C’est l’un des problèmes de la série, de tenter de nous divertir mais en même temps de nous offrir quelque chose de plus intelligent avec une vraie mythologie. The Blacklist avait réussi à me berner à ses débuts et lors de quelques occasions lors de la première saison. Si pris comme un épisode perdu au milieu d’une saison quelconque de The Blacklist, celui-ci est plutôt sympathique.
Après tout, j’ai passé un bon moment en ne faisant pas trop cas des facilités. Car vous êtes probablement comme moi, quand vous voyez qu’une prison avec d’aussi gros criminels que Braxton est en train de prendre l’eau et que vous êtes le FBI, vous n’allez pas venir avec un hélicoptère pour donner un moyen de sortie. Enfin, cela me semble assez logique non ? Mais le FBI est terriblement crétin dans cette série de toute façon. Cet épisode permet également de mettre en danger la vie de nos agents préférés et personne ne va mourir simplement car une sait parler d’arabe et qu’elle va leur permettre d’être en grande partie sauvés. Cela aurait pu être intelligent sauf que l’on se rend compte que finalement The Blacklist ne fait pas forcément les choses de la façon la plus intelligente qu’il soit. Elle n’a de cesse d’aller et venir comme une série qui ne connait pas son sujet et qui prend donc le chemin de la facilité. Car c’est ce qui se passe avec The Blacklist et cela me désole car je suis persuadé qu’il y a beaucoup plus à faire que ce que l’on peut voir dans cet épisode par exemple. J’ai également beaucoup apprécié la présence de David Strathairn (Alphas) alors qu’il incarne ici le directeur de la CIA.
Cela aurait très bien pu être une référence à son rôle dans la franchise Jason Bourne où il avait un rôle assez similaire. Je me demande d’ailleurs si cet épisode ne cherchait pas justement à faire des références ici et là à des choses déjà vu au cinéma. Car il y a une ambiance à la Michael Bay du pauvre qui plane au dessus de cet épisode et qui n’est pas faite pour me déplaire complètement. Le cliffangher fait son petit effet mais ne laisse aucun suspense étant donné que l’on sait que Liz et Red ne peuvent pas mourir. On va donc attendre de voir la seconde partie de ce double épisode qui promet d’être un peu plus intéressante.
Note : 5/10. En bref, c’est très décevant pour un épisode évènement comme celui-ci mais l’épisode a malgré tout l’avantage de ne pas nous ennuyer et c’est déjà beaucoup.