Comme me l'a gentiment fait comprendre mon amie blogueuse Potzina sur Twitter, il y a, depuis le 7 janvier dernier et la tragédie que l'on sait, des mots et des phrases pourtant rentrées dans le langage courant qu'il vaut mieux ne plus trop employer.
Ainsi, lorsque je dis dans le titre de mon article que l'humoriste "D'Jal mitraille à tout va", j'aurais certes pu employer un autre terme, moins connoté. En même temps, je ne sais pas si vous l'avez déjà vu sur scène ou sur You Tube (dans son fameux sketch sur le portugais vu des millions de fois sur You Tube), mais personnellement lorsque je l'ai vu le 23 janvier, le débit du type est tellement énorme qu'on a vraiment l'impression d'une rafalle de tirs qu'il faut essayer de juguler.
Et si il y a un-petit- défaut qu'on pourrait éventuellement lui reprocher à ce cher Dj'al, ça serait bien cette énergie débordante et ce phrasé à mille à l'heure qui se retourne un peu contre lui : à force de se concentrer pour capter tout ce qu'il dit, on en finit presque plus lessivé que lui...
Dj'al devrait laisser une toute petite pause entre deux punchlines, pour laisser le public apprécier et reprendre son souffle, car parfois le spectateur a du mal à tout comprendre et on passe à côté d'une excellente vanne.
Car ce défaut mis à part, il ne faut pas oublier l'essentiel : D'jal est drôle, même très drôle et c'est nettement le principal. Et D'jal est également certainement une des plus belles illustrations du pouvoir immense du 2.0 dans la notoriété 'd'un humoriste. Figurez vous qu'en moins d'un an ce dernier, qui est notamment passé par le Jamel Comedy Club, a vendu plus de 50 000 billets pour son spectacle "Just D'Jal" en cumulant ses dates parisiennes et sa tournée française.
Comme je le disais en début d'article, c’est son sketch hilarant intitulé « Le Portugais », qui raconte les difficultés à se faire comprendre pour un braqueur portuguais qui a des revendications que personne ne comprend. Un sketch diffusé tout d'abord sur YouTube, qui lui a valu la consécration avec plus de six millions de vues.
D'jal-Vive le portugal
Le comique a d’ailleurs été surnommé « Le plus portugais des Marocains » et dans cette salle de la Bourse du Travail, les communautés portugaises et maghrébinne étaient particulièrement présentes et particulièrement enflammées, prêtes à s'emballer au moindre mot de comique.
Et du coup, le comique instaure une vraie complicité dans la salle, et profite de cet amour que lui rend le public, en étirant volontiers quelques sketches et en utilisant à fond son côté pile électrique et son énergie particulièrement débordante.
D'jal a une générosité qui déborde de tous les côtés, mais à l'heure ou pas mal d'humoristes en gardent sous la semelle, on ne pas se plaindre et on appréciera à sa juste valeur cette débauche d'énergie qui ne peut que séduire un public souvent jeune qui jubile énormément à écouter les meilleures saillies d'un D'jal qui se donne sans compter. A voir au moins une fois pour apprécier la fantaisie et l'aisance scénique du bonhomme.