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Dan Deacon – Gliss Riffer

Publié le 03 février 2015 par Hartzine

On l’attendait avec une certaine fébrilité, le voici enfin: le retour du dingo Dan Deacon, avec en poche Gliss Riffer, nouvel album à paraitre chez Domino le 23 février prochain. Suite à son désarçonnant mais passionnant troisième LP America, sorti en 2012, on se demandait tout de même à quoi s’attendre: à l’époque, Deacon avait en effet surpris son monde avec une œuvre à double visage, mélange égalitaire entres réflexes Deaconiens habituels – rythmes frénétiques et couches électroniques frapadingues au service d’un chant aux allures de thérapie primale – et ambitions plus orchestrales et contemplatives, parfois minimalistes. Comme si en s’interrogeant sur les valeurs culturelles américaines, Dan Deacon s’était aussi questionné sur sa propre identité musicale, imaginant ainsi d’autres options à explorer. A l’écoute de ce nouvel opus, pas de révolution cependant, l’américain refusant de choisir entre entertainment déglingué et travaux plus extatiques. Mais du plaisir, toujours plus de plaisir: le bonhomme refuse visiblement de prendre ses cachets, et sa folie est intacte. Chant totalement décomplexé (le single Feel The Lightning, au chant féminin mais pourtant totalement assuré par Deacon, en atteste), rythmiques frénétiques (la sautillante Sheathed Wings, la bien nommée Mind On Fire et son vocoder aux allures de guimbarde), ou plage plus apaisée qui sans casser l’allure soutenue de l’album, laisse au contraire à l’auditeur le temps de reprendre son souffle ( Meme Generator à la saveur quasiMoroderienne). Avec When I Was Done Dying, Dan Deacon s’en va même chasser sur les terres de Why?, et ajoute une couleur nouvelle à sa palette déjà bien fournie. Bref, à l’instar des précédents, Gliss Riffer est  un album totalement à l’image de son auteur et donc difficile à caractériser précisément: protéiforme, foutraque, régressif, inspiré, jouissif, exubérant, et on en passe. Ce qui est facilement définissable, par contre, c’est le sentiment qu’il nous inspire: de la joie.

De la joie, c’est aussi ce que Dan Deacon procure  lors de ses concerts tous plus délirants les uns que les autres: abolissant toute frontière entre lui et son public, c’est à coups de confettis et autres chorégraphies débiles que l’américain retourne les salles dans lesquelles il joue, soutenu par sa musique qui rend fou. Autant donc vous dire tout de suite qu’outre l’arrivée de ce nouvel album, la seconde bonne nouvelle, c’est que Dan Deacon sera sur la scène du Divan Du Monde le 18 Février prochain, pour présenter ses nouveaux délires soniques et accessoirement vous faire passer une sacrée soirée, comme dirait l’autre. Et vous savez quoi? On vous fait gagner des places par ici.

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