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On est dans la merde

Publié le 28 mai 2008 par Phantomas

L'histoire se répète.
Le problème de la France et des Français est qu'on attend toujours de toucher le fond pour se dire "maintenant, il faut réagir". Aller, j'ose : alors qu'en cette fin mai pluvieuse, les uns fêtent non sans une étincelle dans les yeux les 40 ans d'une révolution sociale appartenant presque à la préhistoire tant les choses ont changé aujourd'hui, leurs enfants (dont moi) se rendent compte d'une chose : on est dans la merde....
On est dans la merde car d'un point de vue purement culturel, l'heure est aussi à la globalisation. Les majors du disque telles des Robert Parker de la musique uniformisent le goût des gens et tout a la même saveur...
On est dans la merde car pour s'en sortir ces même majors imposent aux médias, les radios en 1er lieu, leurs playlists qui ne correspondent plus à rien si ce n'est à un maelström indigeste, une bouillasse sonore qui leur garantit des revenus mensuels de plus en plus sporadiques.
On est dans la merde car les défricheurs de talents qu'étaient les fanzines et autres magazines musicaux suivent la tendance et pour vendre toujours plus de numéros se font les relais de ces même maisons de disque (et ne me parlez pas des blogs !).
On est dans la merde car en bout de chaîne, le consommateur (que nous sommes tous) est de moins en moins exigeant, sort de moins en moins souvent et lorsqu'ils se bougent enfin le c**, il va là où tout le monde va, danse quand les autres dansent et rentre chez lui avec le dernier métro.
Et là, tu dois te dire "Mais où veux-tu en venir, mec ?!".
Alors que le Rex fête ses 20 ans, j'apprends ce matin qu'à quelques encablures de ce qui est le dernier club décent de PARIS (de FRANCE ?), le Paris Paris vit ses dernières heures. Je ne suis pas un ami personnel de Marco Dos Santos, je ne le connais même pas (et dieu sait que j'ai pu critiquer la prog du lieu), mais si les clubs ferment les uns après les autres, si l'offre de sortie culturelle (oui, un club est bien un lieu de sortie culturelle) se réduit à une peau de chagrin (et ne viens pas me parler du Social Club, il ne doit sa création qu'au décès du Tryptique), c'est ce même phénomène de concentration qu'on observe dans le monde de l'entreprise qui va se dupliquer à celui de la nuit. Il ne restera plus que des grandes surfaces de la nuit, des dancefloor de supermarchés, des centres commerciaux sonorisés.
Et de laisser le mot de la fin à MDS:
"PARIS, LA PLUS BELLE VILLE DU MONDE.
PARIS, UN SUPERBE POULET BIEN DORE LABEL ROUGE MAIS BIENTÔT SANS ABATS ET SANS ORGANES.
JE VOUS LAISSE, C'EST L'HEURE DE LA STAR AC'."

Finalement, histoire de faire réagir tout le monde, c'est Xavier et Gaspard qui ont eu raison : Stress...



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