Condamnera t-on l'homme pour ce qu'il à fait ? Ou condamnera
t'on l'homme pour ce qu'il est ?
Proxénétisme aggravé en bande organisée, telle est l'accusation
des juges à laquelle Dominique Strauss-Khan doit faire face.
Ce que je pense. Ce que j'écris.
Nulle envie ici de défendre le fait de se payer une femme, fut-ce t-elle, prostituée. Mais la prostitution existe. Des études ont été commandées dans quasiment tout les pays, afin de savoir, s'il faut comme en Belgique avec l'Espace P, encadrer celle-ci, ou faire comme en France, condamner, et risquer que les personnes qui sont dans le circuit du marché du sexe, soient en danger, car inconnus des services, et vulnérables tant du point de vue financier que de leur propre sécurité physique, mentale et morale.
La Prostitution, c'est immoral. Le proxénétisme (aggravé ou non)
est la plus infâme des accusation. Une des plus, sinon la plus lourde
de ce qui constitue l'arsenal juridique en matière de Moeurs. Le plus
vieux métier du monde, comme on l'a dit tant et tant de fois, existe.
Elle a des fondements aussi différents que les sociétés, les mentalités
sont différentes. Les modes de vies différents. Dans certains pays, les
diplômes s'obtiennent dans les draps poisseux de profs poisseux et
d'adultes qui abusent de petites filles.
Dominique Strauss-Khan ne se défend pas d'être "un libertin" et
un "échangiste su exe". Il ne se reconnait pas dans cette accusation.
D.S.K. est un joueur du sexe, il use des jeux érotiques, c'est semble
t'il un accroc. Il a eu et reconnait avoir eu des relations (morales ou
pas) entre adultes consentants.
Difficile de penser que les motivations de Dominique Strauss -Kahn
soient "FINANCIERES" qu'il tire profit de ces jeux organisés, ou pas.
Je ne veux pas juger ici. Mais entendons nous. La morale, c'est la
morale et la Justice, c'est a justice. Ne pas confondre autour et
alentours.
Dans une ambiance délétère, un environnement où chaque homme
ou femme en position de pouvoir est accusé(e), c'est la passion, la
frénésie. Il faut les pendre. Le peuple veut des exemples. le peuple
veut des punitions exemplaires. Quitte à ne pas respecter la Justice.
Tous les mêmes. On s'en va au F.N. ou dans les camps, s'engager
pour le Jihad. "Tous les mêmes." Déceptions, trahisons, manque de
repaires, absence d'venir. No Future !
Comme d'autres avant lui, Dominique Strauss-Khan, risque très gros.
Un enfermement de plusieurs années. Une privation de liberté. Alors,
qu'il me semble que c'est bien plus confus que cela. Confusion des
genres. La loi, la morale. Confusion quant à la notion et la signification
du Proxénétisme.
La France semble s'enfoncer dans cette confusion et cette perte de
repaires. La France d'aujourd'hui condamne au plus haut des points
les histoires de sexe, de luxure et d'érotisme. La France qui inventa
la littérature érotique au travers de noms et de personnages très
célèbres. Diderot, Casanova, Edmond Rostand. Et puis, Sade. C'est
ou ce sont les années du Libertinage qui s'écrit, qui se vit, qui est
et devient un fantasme inavoué (morale oblige)
Un Mal qui fait du bien, pourrait on écrire ou penser .
A ce mal, à ce bien, Sade fini à la Santé, Oscar Wilde dans les geôles
de Londres. On brula des femmes que l'on disait habitées, sorcières,
et on en passe. C'est ce que vivent des millions de gens dans les pays
les plus pauvres, où, un enfant, une fille ou un jeune homme différents
est sorcier, répudié, lapidé, rejeté par la société. Une société qui vit
avec ses contradictions. Ses habitudes. Des gens de biens qui peuvent
eux, se payer ce qu'ils veulent et quand ils veulent.
Dominique Strauss-Khan, risque de se voir enfermé comme, ces libertins
d'il y a plusieurs siècles, ou comme des personnes de notre siècle, tous
victimes d'un défaut de plus en plus revendu. L'ignorance. La banalisation
des mots, des actes ou des attitudes.
Ce n'est pas une défense de moeurs déviantes à laquelle je me livre ici.
C'est à la défense de ce qui est juste. La défense des bonnes définitions.
la défense des institutions. La défense de notre langue et de notre histoire.
Dire ma peur que la banalisation ne gagne, y compris des esprits instruits
comme des juges et une institution. La Justice.
Parce qu''à y regarder, de près ou de loin, cette affaire DSK, ressemble de
plus en plus à une affaire qui pourrait devenir ou qui a été déjà un titre de
film. "Un Homme à abattre". Et ceci coûte que coûte !
C'est ma peur. J'invite les lecteurs, les lectrices, à revoir les définitions des
mots Proxénétisme, l'histoire de France, nos histoires au travers des âges
du libertinage. J'invite à réfléchir. J'invite à ne pas accepter ce que nous
réprouvons tous et toutes, les affaires de moeurs, du point de vue moral.
Mais encore une fois, Il y a la morale. Et, il y a la Justice. Celle -ci est
on la sait à charge ou à décharge. La presse semble avoir pris son parti.
A charge. Enfin, une grande part de la presse. Tans les titres sont de plus
en plus à celui qui sortira le bon jeux de mots. Celui qui fera vendre. Celui
qui abattra l'homme aux moeurs indélicates et avouées.
Condamnera t-on l'homme pour ce qu'il à fait ? Ou condamnera t'on l'homme
pour ce qu'il est et pour ces idées ?
Belle et bonne journée, Belles et Bonnes Lectures, aussi !