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Godzilla (2014)

Publié le 28 septembre 2014 par Fri91
Godzilla (2014)

Tu vois, c'est un gros monstre mais il en a une toute petite

Godzilla (2014)

En 1999, l'ingénieur nucléaire Joseph Brody travaille dans la centrale de Janjira au Japon. Depuis quelques jours, il remarque une activité sismique étrange car l'épicentre est mobile et se rapproche dangereusement de la centrale, mais personne ne semble croire à sa théorie jusqu'à ce qu'une violente secousse créé une fuite dans le réacteur. Quinze ans après ce terrible incident, Joseph ne croit toujours pas à le théorie du tremblement de terre avancée par le gouvernement et accompagné de son fils Ford, ils retournent sur les lieux du drame pour prouver que la raison de ce désastre est bien plus invraisemblable...

Attendu comme le Messie par les fans du monstre japonais, cette seconde aventure américaine de Godzilla a depuis fait couler beaucoup d'encre. Pour ma part, ce n'est pas le chef d'oeuvre annoncé par la presse, mais pas non plus le flop de l'année. Il y a en effet de très bonnes choses dans ce film à commencer par la bête en elle-même. Godzilla est énorme, impressionnant, flippant et s'offre même le luxe de disposer d'une attaque propre à lui, visuellement très réussie, qu'il garde cachée jusqu'au combat final. Du côté de la réalisation, malgré des scènes qui se passent la plupart du temps la nuit, on a pas la sensation de combats fouillis et la destruction de la ville en met plein les yeux. Pourtant bizarrement, la scène marquante du film restera pour moi celle de la chute libre, où l'on se trouve vraiment face à des prises de vues d'une rare beauté et techniquement parfaites. Si tout cela peut laisser penser à du bon, il faut cependant que j'attaque les défauts qui sont malheureusement assez nombreux. Le premier défaut majeur tient en ses personnages : le seul personnage avec une story-line intéressante disparaît assez vite de l'intrigue et au final on se retrouve à suivre Ford dans le rôle classique du père de famille qui tient à retrouver sa famille au milieu du chaos ambiant peu importe le danger et qui prendra des décisions stupides "Allo Chérie, le monstre arrive à San Francisco, mais reste là-bas je viens te chercher"... Euh tu veux pas lui demander de partir très vite plutôt non ? Je pourrais laisser passer ces clichés habituels du blockbuster ,encore aurait-il fallu que le jeu d'acteur soit bon, mais avec des rôles si stéréotypés, qu'il s'agisse d'Aaron Taylor-Johnson ou d'Elizabeth Olsen, on frôle le mauvais. Et le seul autre acteur qui est bon est sous-exploité et le comble veut qu'il s'agisse de Godzilla lui-même ! En effet sur 2h de film, il doit apparaître 40mn car il se fait voler la vedette par des MUTO qui sont eux beaucoup trop présents. Et en plus de se retrouver à tenir un rôle secondaire, il s'avère être gentil et un défenseur de l'humanité qui vient juste pour rétablir la paix sur le continent américain.

En résumé : Avec sa morale de "laissons faire la nature" répétée au moins 5 fois par Ken Watanabe, Godzilla finit par lasser et décevoir sur la longueur. Le monstre est relégué dans un rôle mineur qui se résumera à combattre les MUTO, limite il lui manquait un masque et une cape tant il joue les super-héros venus sauver les hommes. Si on rajoute à cela des personnages qui ne transmettent aucune émotion, heureusement que du côté de la réalisation on a de bonnes choses qui sauvent l'ensemble.


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