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Cours de cuisine made in Japan pour la St Valentin

Par Camillebook @carnetsdecam

Bonjour à tous !

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Je reviens aujourd’hui pour vous conter mes péripéties au studio ABC Cooking de Shibuya, où je me suis rendue lundi soir pour une session cuisine spécial St Valentin. Tout a commencé par une froide soirée de janvier, lorsque mon amie japonaise Noriko m’a expliqué le concept des cooking studios, très répandus à Tokyo et particulièrement en vogue chez les trentenaires de la capitale. Au fil de la discussion, la question de la St Valentin est abordée, et c’est ainsi que l’idée nous vient de réserver une leçon dans l’un de ces studios afin de préparer des chocolats pour les élus de nos coeurs (chacune le nôtre, et non pas chacune plusieurs hein). Ca tombe bien, la leçon d’essai ne coûte que 500 yens : aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà excitées comme des puces à l’idée de cuisiner en douce des sucreries pour nos chéris. Non pas que nous soyons, l’une ou l’autre, particulièrement adeptes de cette fête, mais l’effet cucul guimauve se communique sans doute plus facilement à deux ;)

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La St Valentin est, au Japon, une institution quasi sacrée. Noël, Halloween ? Du pipi de chat en comparaison. La St Valentin, c’est l’occasion pour les boutiques en tout genre de faire débauche de coeurs, de dégradés de rose, d’emballages de chocolats kawaii, de pochettes cadeaux et autres mignonneries. Tous les mangas shojo dignes de ce nom ont leur scène de déclaration d’amour spécial St Valentin, avec moult hésitations de la part de l’héroïne (collégienne ou lycéenne), notamment sur le chocolat à offrir : acheté (simple signe d’affection ou remerciement), ou bien fait maison (preuve d’amour indéfectible) ? Rhâââ, c’est compliqué la vie des jeunes Japonaises ! (Après, n’ayant jamais fourré les pieds dans un lycée japonais, je ne serais pas en mesure de vous dire si la réalité est à la hauteur de la fiction).

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Je lui donne… Je lui donne pas…

Bien, tout ça pour dire qu’hier soir, donc, je me suis retrouvée affublée d’un tablier à fleur et de slippers (prononcer « slippâ » en japonais, non ce n’est pas un slip mais des chaussons) au dernier étage d’un immeuble de Spain Zaka à Shibuya (littéralement « colline espagnole », du fait de la topographie pentue de lieux – en revanche, l’origine ibérique du terme demeure obscure pour moi). Les lieux sont branchés, aux couleurs girly (du blanc et du rose), juste à côté d’un espace fitness. La population est, bien entendu, exclusivement féminine. Non pas que les lieux soient interdits aux hommes, mais la cuisine reste, au Japon, une affaire de femmes.

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Bon, déjà j’apprends que nous cuisinons non pas des chocolats mais un gâteau en forme de coeur. Crime de lèse-majesté ! Non je plaisante, en réalité je préférais le gâteau ^^. Notre prof, une jeune Japonaise aux cheveux courts et bouclés, nous accueille avec une voix haut perchée qui nous fait rire en coin avec Noriko, puis la leçon commence : touiller, tourner, saupoudrer, remuer, mélanger… et laver, c’est bien là tout ce que nous avons à faire ! Tout le travail est pré-maché, il n’y a pas à penser, à mesurer, la prof est là pour verser les ingrédients, enfourner, couper, nous sommes là pour… remuer, donc, comme je disais. Le tout dans la bonne humeur et les exclamations suraiguës du staff : « Tu es Française ! Incroyable, tu es tellement jolie, et tu parles si bien japonais ! » (ego +1000%, tout ça pour quelques mots baragouinés en japonais… ah, ça fait du bien !).

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Concentration intense, attention ne nous coupons pas le doigt

Nous avons tout de même l’immense privilège, à la fin de la séance, de faire nous-même la forme en coeur de gâteau et de disposer les framboises sur la surface de la mousse rose. Ouuuuuh. Je ne suis pas une experte en cuisine (contrairement à ma petite soeur ou à ma meilleure amie parisienne, petite dédicace si vous me lisez), mais franchement, c’en était presque insultant de facilité. Après, nous n’avons payé que 500 yens et nous avons pu lécher les plats sans honte sur le chemin des lavabos (les clientes font la vaisselle, un principe que j’aime bien). Un bon moment, mais j’aurais aimé faire un peu plus de « vraie » cuisine.

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Tadaaam ! Absolument délicieux by the way

J’espère que cet article vous a plu :) Mata ne !



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