En 2012, Paul Thomas Saunders nous émerveillait avec son titre « Appointment Samarra » aux Transmusicales de Rennes à la Cité, puis quelques mois plus tard à la Péniche. On avait beaucoup misé sur ce génie fragile, flirtant avec la beauté d’un apprenti Jeff Buckley, mais il aura fallu du temps pour qu’il donne une suite à son dernier EP. Son premier album, « Beautiful Desolation« , sorti l’an dernier, nous montrait alors que ce jeune homme discret, timide et aux airs d’adolescent, avait un peu gâché son talent avec des excès de synthés…
Après un an de faux départs, « Beautiful Desolation » est enfin arrivé. Si le titre est un paradoxe un peu angoissant, le paysage lunaire dépeint ne peut qu’inspirer quiétude et sérénité. Et pour cause : le titre vient des mots que Buzz Aldrin avait prononcé en posant pour la première fois ses yeux, puis ses pieds, sur la Lune. L’omniprésence de la mélancolie, d’un bonheur en suspend, vaporeux, et d’une tristesse maladroite nous montre qu’ici, ce n’est pas la lune, mais les cieux bas et gris de Leeds qui ont inspiré le songwriter.
Avec, mine de rien, trois EP à son actif : Four Songs In Twilight, Lilac & Wisteria et Descartes Highlands, il est, selon un connaisseur de The Guardian, à classer en haut lieu avec Radiohead ! Paul Thomas Saunders fait de la Folk Music psyché, influencée par Joe Meek et Leonard Cohen, avec son coeur, et qu’il vous balance comme ça, l’air de rien.
Ce vendredi 6 février 2015, à Roubaix, il était en solo pour nous frapper, d’un direct lourd, au foie et au coeur.
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"Descartes Highlands", "Lilac & Wisteria", Appointment Samarra, Beautiful Desolation, Four Songs In Twilight", Jeff Buckley, Paul Thomas Saunders