Magazine Culture

Danser les ombres de Laurent Gaudé

Publié le 12 février 2015 par Musy
Haïti, Gaudé, séisme

Haïti, Gaudé, séisme

Le livre :

Lucine arrive à Port-au-Prince (Haïti) pour annoncer le décès de sa sœur Nine. Elle retrouve une ville qu’elle aime. Alors qu’elle reprend peu à peu ses marques, la terre se met à trembler, à se soulever et à bouleverser les destins. Les vivants et les morts sont mêlés pour une dernière marche pleine d’émotion.

Autour du livre :

J’adore le style magnifique de Laurent Gaudé dont je lis tous les livres : Le soleil des Scorta (Prix Goncourt 2004), Eldorado, Ouragan, La porte des enfers, Pour seul cortège… Je trouve que c’est un des écrivains les plus talentueux actuellement.

Laurent Gaudé est un auteur français né en 1972.

Le tremblement de terre en Haïti en 2010 était de magnitude de 7,3 donc d’une puissance exceptionnelle. Je pense que si on se souvient en France de cet événement, on ne peut pas imaginer ce qu’il a représenté pour les gens sur place. « Le bilan de ce cataclysme sismique s’élève, au 24 février 2010, à plus de 300 000 morts, 300 000 blessés et 1 000 000 de sans-abri. » (Wikipedia)

J’ai envie de découvrir le travail d’écrivains Haïtiens comme Dany Laferrière (prix Médicis 2009 pour "L'énigme du retour" et membre de l'Académie Française) (dont j’ai juste lu « L’odeur du café »), Lyonel Trouillot, Yanick Lahens (prix Fémina 2014 pour "Bain de lune") pour les plus connus.

Je suis toujours charmée par les livres des éditions Actes Sud (Laurent Gaudé, Henry Bauchau, Yoko Ogawa, Alice Ferney, Valentine Goby…) qui sont souvent très bien écrits avec des histoires profondes et touchantes.

Des citations :

« Haïti est là. Le sourire d’Haïti. Celui qui n’a rien à offrir qu’un peu d’eau et l’hospitalité d’une chaise. »

« La terre n’est plus terre mais bouche qui mange. Elle n’est plus sol mais gueule qui s’ouvre. A 16h53, les rues se lézardent, les murs ondulent. Toute la ville s’immobilise. Les hommes sont bouche bée, comme si la parole avait été chassée du monde. Trente-cinq secondes où les murs se gondolent, où les pierres font un bruit jamais entendu, jamais ressenti, de mâchoire qui grince. »

« Elle descend l’avenue Magloire-Ambroise, s’arrêtant devant chaque éboulis, le regardant avec surprise, cherchant peut-être sa rue ou repassant peut-être déjà pour la troisième fois devant l’endroit où était sa maison sans comprendre qu’elle n’existe plus. »

Marjolaine


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Musy 372 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine