Le 7 février nous sommes allés le Grand et moi écouter Casse-Noisette à la Philharmonie. Cette production jeune public avait les honneurs de la Grande Salle, avec L’Orchestre National du Capitole de Toulouse dirigé par Tugan Sokhiev. C’était un beau concert familial, avec des enfants parfois très jeunes. Petit compte-rendu.
Le thème du week-end à la Philharmonie, c’était le Merveilleux. Et même si Casse-Noisette avec son ambiance de Noël et ses jouets qui s’éveillent, pouvait complètement entrer dans la thématique, le programme reprenait une partie de l’Acte II. Et l’Acte II, c’est quand Marie / Clara se retrouve au Royaume des Délices en compagnie du Prince. Alléchant programme pour les enfants, même si de peu d’action, comparé à la bataille contre le roi des rats. C’est vraiment ma partie préférée du ballet, et la plus connue, celle de la danse sautillante, de l’ampleur joyeuse et en même temps apaisée. Elle culmine avec la valse des fleurs avec laquelle l’orchestre s’en est donné à cœur joie, et qui malgré sa longueur relative n’a pas lassé les enfants. Il faut dire que cette partie constitue notamment une large part de la bande originale du célèbre Fantasia qu’on a tous plus ou moins dans les oreilles. D’ailleurs, au cas où vous voudriez vous y replonger (il n’y a que des tubes !), il est accessible sur Deezer :
LES INSTRUMENTS DU MERVEILLEUX
L’instrument le plus caractéristique de Casse-Noisette, c’est le célesta, faux piano mais vraie percussion, inventé à l’époque où Tchaïkovski a écrit sa partition. Le son cristallin qu’il produit suffit à lui seul à camper une atmosphère de féérie. C’est d’ailleurs l’instrument de la célèbre Danse de la Fée Dragée. La harpe est aussi présente dans le ballet, notamment dans la Valse des fleurs. Les enfants ont pu en admirer deux sur scène. Enfin les flûtes sont incontournables dans la partie « exotique », comme par exemple la Danse Chinoise :
DE MERVEILLEUX PETITS ANGES
Eh oui, les concerts enfants ça peut être compliqué dans la salle. Et en général c’est en rapport avec ce qui se passe sur scène. Samedi j’ai vu surtout des visages attentifs, des enfants calmes et intéressés. Certains ont entonné Cadet Rousselle (dont la mélodie est reprise dans la Mère Cigogne et les Polichinelles) sous les encouragements d’Olivier Bellamy, qui a remplacé au dernier moment Michel Blanc au poste de récitant. Le Grand, qui est assez dissipé en ce moment (il paraît que la Moyenne Section, c’est l’adolescence de la Maternelle, ben voyons), a été attentif de bout en bout. Tout ça pour dire que c’était un concert assez idéal, entre la magie du programme et la générosité de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse et de son chef. Un de ces concerts dont on sort léger et heureux.
DES MERVEILLES A ÉCOUTER A LA MAISON
Il est bien sûr possible de faire écouter le ballet en entier, il est très facile à trouver (Deezer n’est qu’un exemple, il faut dire que c’est la plateforme à laquelle je suis abonnée et qui fait partie de mon quotidien musical). Cependant il dure environ une heure trente, ce qui n’est pas compatible avec une écoute concentrée des petits. Il est toujours possible d’en passer des extraits ou de le jouer en musique de fond, mais les productions pour enfants ont aussi leurs avantages.Côté livres-disques, la version d’Elodie Fondacci a beaucoup tourné à la maison, le Grand l’a vraiment appréciée. J’aime beaucoup ses productions, ainsi que sa personnalité de récitante, tout en douceur et en complicité. Il s’agit d’extraits, mais pour une découverte c’est vraiment une belle version qu’on peut faire écouter à partir de 3 ou 4 ans.
Je n’ai pas relevé d’autres livres-disques pour enfants, mais cette année devrait être celle des albums de Casse-Noisette. On m’en a confirmé un pour la fin de l’année, et je me demande toujours si la version de Nathalie Dessay et de l’ensemble Agora, sur scène à Lyon et à Paris pendant les fêtes, va sortir. A suivre…