L'été des Lucioles de Gilles Paris retrouver sa part d'enfance et de magie

Ce roman est une jolie petite bulle d’enfance et de poésie, qui se lit tranquillement et avec plaisir. Il m’a permis en tous cas de renouer avec la lecture en ce début d’année dramatique. Il a rempli son office j'ai réussi à me  déconnecter et à retrouver un peu de douceur à travers cette jolie histoire.

On suit les pas de Victor, petit garçon de 9 ans,  dont les parents sont divorcés. Il a une mère libraire dingue de lecture, on a d’ailleurs un très beau portrait de libraire et du pouvoir des mots que j’ai trouvé très sympathique. Sa mère Claire toujours plongée dans un livre, ses rencontres avec les auteurs, cette importance de la lecture est bien décrite.

Un père photographe François, toujours dans la lune, un grand  enfant que le narrateur surnomme Peter pan, plongé dans les dettes et toujours amoureux de son ex femme.

La mère du petit garçon est en couple avec Pilar une artiste peintre argentine, férue de spiritisme et d’art. Sa fascination pour son pays, son exil, ses relations avec ses parents et son impossibilité à peindre des êtres humains, cette douleur de l’exil et de la solitude est présente à travers ce personnage.

 Enfin il a une sœur Alicia, quinze ans qui est obsédée par les garçons et qui ne trouvent pas le bon. Véritable ado uniquement préoccupée par la fête, le soleil et fragilisée par la rupture de ses parents.

On suit la vie de ce petit garçon et de sa famille, pendant ses vacances d’été, ses souvenirs et dans sa volonté d’écrire un livre pour  se remémorer cet été là en particulier. Il est amoureux de Justine qu’il surnomme sa petite fée et a comme meilleur ami Gaspard. Il part à la découverte de magnifiques villas dans le sud vers Roquebrune où il passe ses vacances.

L’amour est un thème omniprésent  d’abord entre les parents de Victor, dans le couple de Pilar et Claire fondée sur la tendresse, l’amour enfantin de Victor et sa petite fée Justine. C’est aussi un beau roman sur l’amitié, la transmission avec le personnage de la baronne, des jumeaux et de Gaspard.

 Ce récit est  très poétique quand le petit garçon tombe sous la magie des lucioles un soir d’été, le fait qu’il attire toujours des papillons qui se posent sur lui. La description des paysages et des villas sur le chemin des Douaniers laissent place à notre imaginaire.

Ce récit est initiatique, Victor découvre peu à peu la vie,  l’histoire de sa famille, il grandit au fil de ses rencontres et aventures. Ce récit c’est une suite de morceaux de vie ; d’amitié, d’amour, un peu comme un joli livre souvenir de vacances.

Une collection de tableaux impressionnistes  d’émotions, on se laisse attendrir par le regard enfantin de Victor, sur les adultes, la vie, ses doutes, ses envies et c’est bon de retrouver cette part d’enfance qu’on ne quitte jamais vraiment et qui reste là tapie au fond de nous. Ses réflexions pleines de bon sens, l’humour et le fait d’aborder des sujets plus graves (la mort, les conséquences d’un divorce,  la crise d’adolescence à travers le personnage d’Alicia) donnent du relief au récit. Le style de l’auteur est efficace et nous emmènent avec lui à la découverte de l’enfance du héros et de sa vie.

C’est un très joli récit qui fait du bien à l’âme et qui permet de s’échapper de la laideur quotidienne,  nous donne envie de redevenir comme Victor, de croire à la magie, au pardon, de se réconcilier avec son histoire et de profiter simplement de notre vie. Partez à la découverte de ce roman et laissez votre côté enfantin s’émerveiller  de la magie des lucioles et de la beauté des  papillons.