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Dans son ombre - Gerald SEYMOUR

Par Wakinasimba

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Sonatine, 22 janvier 2015, 581 pages

Résumé de l'éditeur :

Londres, 2001 : Joey Cann se tient devant une maison qu'il a vue des centaines de fois sur des photos, dans des dossiers, dans des rapports, celle d'Albert William Packer, un richissime homme d'affaires soupçonné de diriger la mafia londonienne.

Joey est membre de l'Église, un service des douanes britanniques qui vient de subir un cuisant revers. Après trois ans de surveillance, un budget de cinq millions de livres, un procès retentissant, Packer, qui a été emprisonné pendant des mois, vient en effet d'être libéré suite à l'étrange défection d'un témoin clé. Si l'enquête est officiellement close, Cann s'est malgré tout juré de ne jamais renoncer. Désormais, il sera dans l'ombre de sa cible, en permanence.

Un homme retrouvé mort à Sarajevo va bientôt forcer Packer à sortir de son antre pour gagner la Bosnie. C'est sur ce terrain inattendu, dans un pays durement éprouvé par la guerre, que Cann, accompagné de Maggie Bolton, une experte en surveillance, va tenter de le piéger.

Mon avis :

Décrit comme un thriller, ce bon gros roman appartient plutôt à la catégorie espionnage. Qu'à cela ne tienne !

Je suis donc Joey Cann et son obsession de Packer, dit Mister. Obsession qui l'entraîne à Sarajevo où se déroulera l'intrigue du roman.

Tout au long des presuqes 600 pages, l'auteur nous décrit l'aura de Mister, personnage important du trafic de drogues à Londres, respecté et craint. Mais hors de l'Angleterre, il n'est plus personne et l'on découvre des requins ayant déjà pris en main le business européen.

Pendant près de 400 pages, l'auteur nous décrit la ville et l'état du pays, rongés par le marché noir et les trafiques divers, y compris celui des aides internationales.

Si l'intrigue en elle-même ne m'a pas passionnée (trop lente à mon goût), j'ai apprécié que l'on me conte l'histoire du conflit par le petit bout de la lorgnette. J'ai aimé decouvrir ce pays délaissé des Dieux, loin de la carte postale.

J'ai senti, tout au long des pages, que l'écrivain connaissait bien cette partie du monde, et la ville de Sarajevo en particulier. Son histoire tragique, également. J'ai découvert ainsi de quelle façon la ville avait souffert et souffre encore de sa non-reconstruction.

J'ai aimé retrouver les deux agriculteurs, séparés par la guerre, se retrouvant après pour continuer de disputer leurs parties d'échec. Et découvrir enfin leur rôle dans cette histoire.

Bref, si l'aspect policier de l'histoire ne m'a pas convaincu, j'ai en revanche beaucoup goûter la visite de cette région du monde dévastée par une guerre fratricide.

L'image que je retiendrai :

Celle du seul juge de Sarajevo encore intègre, qui vit dans une moitié de maison en haut d'une côte avec sa fille handicapée.

Je remercie Babelio et son opération Masse Critique pour l'envoi de ce roman.

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