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L'hiver au quebec

Publié le 14 février 2015 par Aelezig

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Avec une durée de près de cinq mois, l'hiver québécois est une composante incontournable de l'art de vivre au Québec et de sa culture.

En janvier, la température moyenne à Montréal oscille entre −5 °C le jour et −14 °C la nuit. Les températures sont inférieures de 2 ou 3 degrés à Québec et en Estrie et un peu plus douces sur la côte gaspésienne et sur les îles du golfe du Saint-Laurent. Au Nunavik, le mercure chute à −20 °C le jour et à −27 °C la nuit. En raison de sa grande superficie et de son territoire qui s'étend sur 2000 km entre les 45e et 62e parallèles, le Québec offre une gamme de climats très variés. Pour la plupart des Québécois, l'hiver est une saison qui dure de 4 à 6 mois au sud et de 5 à 8 mois en allant vers le nord.

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Les régions plus nordiques comprennent une zone subarctique et une zone arctique, où les hivers sont plus froids et plus secs ainsi qu'une zone maritime au climat généralement plus humide.

Dans le sud du Québec, le climat hivernal est caractérisé par une succession de zones de haute et de basse pressions qui entraînent des variations de température de grande amplitude. Il n'est pas rare de voir en janvier des journées ensoleillées et froides où le mercure ne dépasse pas -15 °C, et des journées pluvieuses où la température grimpe au-dessus de +2 °C. Les chutes de neige sont abondantes. Une année sur deux, on enregistre les premiers flocons de neige avant la fin septembre aux points les plus nordiques et avant la fin octobre au centre du Bouclier laurentien. En moyenne, la première neige arrive le 7 novembre à Québec.

L'ethnologue Sophie-Laurence Lamontagne soutient que l'hiver est un élément fondamental de la culture québécoise. L'adaptation graduelle passe par trois phases, d'abord une phase d'appréhension, suivi de la familiarisation et de la compréhension et se conclut par la domestication, qui établit « un équilibre entre la nature et l'homme, entre le climat et l'expression des besoins ».

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Le Nouveau-Monde réservait « une fort mauvaise surprise » aux premiers explorateurs européens, raconte l'anthropologue québécois, Bernard Arcand. « Face au froid qui allait durer des semaines, la catastrophe était inévitable  : en trois mois 25 des 110 marins de Cartier moururent ». L'expédition de Pierre Chauvin, en 1600, n'eut guère plus de chance  : il laissa 30 marins à Tadoussac à l'automne ; à son retour au printemps, il n'en restait plus que 11.

Les témoins des premières années en Nouvelle-France témoignent des rigueurs du climat. Sœur Morin, décrit l'angoisse vécue au cours de l'hiver 1640 en concluant que le froid « ne peut être compris que par ceux qui le souffrent ». En 1721, le père Charlevoix écrit : « ainsi n'ais-je jamais passé d'hiver dans ce pays, que je n'aie vu apporter à l'hôpital quelqu'un, à qui il fallait couper des bras et des jambes gelés ».

Dès cette époque, les nécessités vitales de la vie en hiver, s'abriter, manger, se déplacer et se couvrir ont mobilisé d'importantes énergie et inspiré une série d'adaptations, qu'il s'agisse d'architecture, d'aménagement du territoire, de transport ou de génie.

Aujourd'hui, on vit très bien l'hiver au Québec !

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Au cours des quatre derniers siècles, les Québécois ont fait preuve d'ingéniosité afin de se prémunir contre certains aspects de l'hiver. Dès la fin de l'automne, de nombreux Québécois érigent des abris temporaires pour bénéficier d'un emplacement de stationnement sans avoir à déneiger leur entrée de garage. L'utilisation systématique d'isolation thermique et des fenêtres doubles et même triples améliorent l'étanchéité de l'enveloppe des édifices. Contrairement à d'autres pays nordiques, on retrouve très peu de chauffage collectif au Québec et l'électricité est devenue au cours des 30 dernières années la principale forme d'énergie utilisée pour le chauffage.

Plusieurs complexes immobiliers ont mis en place des réseaux de tunnels afin de circuler d'un édifice à l'autre. C'est le cas par exemple du campus de l'Université Laval à Québec. Toutefois, le plus imposant réseau souterrain est sans contredit le RÉSO de Montréal. Le réseau consiste en 30 km de tunnels et couvre une superficie de 12 km². Il relie 60 complexes commerciaux et résidentiels, soit 80 % de l'espace de bureau et 35 % de l'espace commercial de l'arrondissement de Ville-Marie. On y retrouve des banques, des hôtels, des centres commerciaux, des sièges sociaux, des édifices universitaires, des résidences de luxe, ainsi que sept stations de métro et deux gares. Plus de 500 000 personnes l'utilisent quotidiennement, surtout l'hiver.

Ceci dit, si vous habitez ou travaillez dans un autre quartier, mieux vaut s'organiser car ce sera compliqué... Mieux vaut avoir un logement et une entreprise chacun près d'une station de métro par exemple. Les bus fonctionnent, mais... ce sera moins facile, même si les rues sont sans cesse déneigées et salées.

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68 % des résidences utilisent le chauffage électrique pour se garder au chaud durant la saison froide. Le record de consommation a été battu le 16 janvier 2009, avec une température enregistrée à Québec de -31,8 °C.

Au fil des ans, les autorités québécoises ont développé des moyens de réduire l'impact de l'hiver sur les mouvements des biens et des personnes. Le ministère des Transports du Québec et les municipalités ainsi que le gouvernement fédéral, dans ses champs de compétence, investissent en conséquence des montants considérables afin d'assurer la continuité des transports en saison hivernale.

Les villes québécoises consacrent une partie importante de leurs budgets à l'entretien des routes en hiver, notamment pour le déneigement. Pour la seule ville de Québec, les opérations de déneigement des 2550 km de rues et de 1160 km de trottoirs requièrent la mobilisation de 1250 véhicules : souffleuses, chasses-neige, niveleuses, camions-bennes, saleuses, chasses-neige de trottoirs, etc. Pour des raisons de protection de l'environnement, la neige n'est plus déchargée dans les cours d'eau. Elle est plutôt laissée dans des dépôts, où elle fondra avec le retour du printemps.

Les mois d'hiver, suivis du dégel printanier, entraînent des coûts supplémentaires pour les exploitants du réseau routier. Le cycle de gel et de dégel annuel détériore les chaussées, ouvrant des nids-de-poule ou des fissures sur la voie publique.

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Les transports maritimes sont également affectés par la saison froide. Le fleuve Saint-Laurent est gelé de la fin décembre à la fin mars. La garde côtière canadienne opère un service de brise-glace afin d'ouvrir un canal navigable entre Montréal, le golfe du Saint-Laurent et l'océan Atlantique, mais les conditions de navigation restent extrêmement difficiles entre novembre et avril.

Les Québecois ont l'habitude de se vêtir bien chaudement pour continuer de profiter des activités d'extérieur : manteau et pantalon d’hiver doublés, pulls de laine, bottes chaudes, chaussons chauds à l'intérieur des bottes, bonnet couvrant les oreilles, gants, écharpe, voire cache-nez.

On fait (ou on regarde) du hockey sur glace, du patinage, des raquettes, du ski, de la luge, du motoneige, du traîneau à chien, de la pêche sur glace, du trappage, on visite les cabanes à sucre et de nombreux festivals ont été créés pour apporter de la joie au coeur de l'hiver.

D'après Wikipédia


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