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Absolom 2022 - 5/10

Par Aelezig

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Un film de Martin Campbell (1994 - USA) avec Ray Liotta, Lance Henriksen, Stuart Wilson, Ernie Hudson, Kevin Dillon

Film de bagarre.

L'histoire : 2022. Les prisonniers à perpét' sont envoyés dans un centre pénitentiaire très dur où la moindre incartade est sévèrement sanctionnée et la vie très stricte. Robbins y arrive et joue les fortes têtes. Il découvre alors que les gens comme lui, incapables d'obéir, sont expédiés définitivement sur Absolom, l'enfer sur terre, paraît-il. Une île hostile, très escarpée et couverte de forêt. Robinson est balancé sur l'île et arrive dans une communauté de survivants, très violents, dirigés par le cruel Marek. Notre héros réussit cependant à lui échapper et court à l'autre bout de l'île... où il tombe cette fois sur un autre groupe, pacifique, celui-là, et solidement organisé pour que la vie soit aussi douce que possible.

Mon avis : Entre Max Max (1979) et New York 1997 (1991), ou encore Waterworld (1995) sortis quasiment la même année, voire Rambo, on ne peut pas dire que ce film apporte grand-chose de nouveau dans le genre communauté d'hommes violents en milieu hostile... En plus, y a pas de filles. Ce ne sont que des garçons qui jouent à Robinson en se tapant dessus.

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Tout est très attendu, très convenu et au bout de trois quarts d'heure, j'ai commencé à trouver ça longuet. J'attendais vaguement une chute, un truc inédit, vu que certaines questions restaient pour moi en suspens : Pourquoi le directeur dit-il au début qu'ils "utilisent" les prisonniers comme des "ressources" ? Puisqu'il s'agit d'une entreprise privée, avec quoi fabrique-t-il du bénéfice ? Est-ce l'état qui le paie ? Pourquoi leur donne-t-on des vivres puisqu'ils sont soi-disant condamnés ? Pourquoi prendre cette peine et dépenser de l'argent en bouffe et en hélicoptères ? Pourquoi surveille-t-on le moindre de leurs gestes par satellite ? S'ils veulent faire des économies et être sûrs qu'ils ne s'échappent pas... ne serait-il pas plus simple de les tuer (je reste dans la "logique" du film, bien sûr...) ? Franchement, je croyais découvrir un gros twist à la fin. Même pas. Cette sorte de "moralité" qui fait qu'on ne tue pas, mais qu'on laisse s'entretuer, me dépasse un peu...

Vu que je me barbais, je m'amusais à me demander ce que donnerait réellement une bande de types, comme ça, vivant ensemble, sans femme. Ca me faisait rigoler. La question sexuelle est ici complètement éludée, mais du coup ça n'est pas réaliste. Est-ce qu'ils deviendraient tous homo par nécessité ? Est-ce qu'il y aurait de vraies histoires d'amour qui naîtraient ? Sûrement ! Ca ferait un bon sujet, ça, non ?

La réalisation est honnête, Ray Liotta magnifique, mais... bof.

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On ne trouve pas grand-chose sur le net concernant ce film, mais j'y ai trouvé quand même une petite explication à certaines de mes questions ci-dessus : en fait le directeur balance de la nourriture à droite et à gauche, dans l'espoir que les deux communautés s'entredéchirent pour la récupérer. Un petit jeu perso, quoi. Il prend plaisir à observer les deux types de groupes qui se sont créés, représentant on l'aura compris deux modèles de société, un "bien" et un "mauvais". Il n'en reste pas moins que son petit amusement coûte cher au contribuable, en fait !

Les quelques critiques que j'ai pu voir sont plutôt amères...


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