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Critiques Séries : The Americans. Saison 3. Episode 2. Baggage.

Publié le 15 février 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Americans // Saison 3. Episode 2. Baggage.


Le premier épisode de la saison était une façon de nous remettre dans le bain, de faire un état des lieux et de nous dire quels seraient les enjeux de la saison : Nina en prison, les Jennings plus en danger que jamais, le KGB qui veut Paige dans son camp d’entrainement, etc. Il y a tout de même quelque chose qui me fascine avec cette série et notamment avec cet épisode qui permet de s’en rendre une nouvelle fois compte : être un espion c’est l’un des pires boulots du monde. On a toujours voulu nous présenter les espions comme des James Bond entourés de tout ce qu’ils veulent, entre argent, belles voitures et belles femmes. Dans The Americans la vision de l’espionnage est complètement différente. Les Jennings ont beau avoir une belle vie de famille, elle est sans cesse menacée et l’on veut nous démontrer qu’au fond ce n’est pas une bonne idée. J’ai récemment appris que pour toutes les séries d’espionnages et notamment The Americans, la CIA approuve les scripts. Il y a donc une validation en aval afin de savoir si ce qui est raconté là dedans est plausible au non. Cela nous permet probablement de nous rapprocher au plus près de la réalité. En tout cas, on est bien loin de James Bond quand on regarde cette série. Mais cette proposition, si différente, me plaît presque encore plus (et cela vient d’un très grand fan de James Bond).

Il y a une scène dans cet épisode que j’ai eu énormément de mal à regarder tout en petit déjeunant tranquillement et c’est celle qui donne soin nom à l’épisode : le fameux bagage. Il s’agit du corps d’Annelise que les Jennings doivent transporter en dehors de la chambre d’hôtel et pour ce faire, ils vont devoir ruser et briser les doigts d’Annelise dans tous les sens. Cette scène est terrible alors que les bruits d’os qui se brisent et de cartilage qui craque résonnent encore dans ma tête. C’est encore une fois très loin de James Bond où l’on ne prend pas vraiment le temps de nettoyer (ou alors des gens seront payer pour le faire à notre place). Sauf qu’être espion c’est aussi mettre les mains dans le cambouis et cet épisode cherche à nous le démontrer une fois de plus par rapport à ce que The Americans a pour habitude de nous offrir. La série n’oublie pas non plus de faire des références à la société actuelle au travers de ce qui se passe entre la Russie et les Etats-Unis d’un point de vue purement politique. Les relations entre les deux pays s’affichent différemment et forcément, The Americans veut nous montrer à quoi tout cela ressemble. Le FBI semble encore une fois dépassé par ce qui se passe dans cet épisode, par tout ce que la Russie leur fait vivre sur leur territoire.

J’aimerais presque voir un spin off de The Americans qui se concentre sur une famille américaine sur le sol russe histoire de voir les deux points de vue et de faire des liens entre les deux. Ce serait ambitieux mais excellent. Par ailleurs, nous suivons également un peu des aventures de Nina en prison. Il n’y a pas encore grand chose à dire sur le sujet. On sait très bien que Stan n’a pas tenu sa promesse, que Nina est maintenant une traitre aux yeux de son pays, et que de toute façon on ne pourra plus changer son destin. Tout du moins, pas encore. Mais Nina est une femme pleine de ressources qui va très probablement s’en sortir et je ne serais pas surpris qu’elle revienne sur le devant de la scène afin de faire payer à Stan sa trahison. Stan de son côté continue de nier les évidences et joue avec le feu. J’ai beaucoup aimé sa façon de dire « Then kill me », comme quelqu’un qui n’a plus peur, qui n’a pas froid dans le dos. Pour le moment Stan n’est pas le personnage le plus important de la saison mais cela va arriver un peu plus tard je suppose. En tout cas, je sens que le vent pourrait très rapidement tourner. Il reste ensuite le futur de Paige. Va t-elle aller se faire entraîner pour le KGB alors qu’elle est maintenant embringuée dans la religion et qu’elle a des valeurs très américaines.

Car mine de rien, Paige est la représentation assez traditionnelle et républicaine de la femme aux Etats-Unis : la femme propre sur elle, croyante, qui va à l’Eglise tout le temps. Elle n’a rien de la jeune femme russe qui espionne le pays dans lequel elle est née simplement car elle a eu le malheur d’avoir des parents espions qui ne lui ont jamais rien dit. Paige est loin d’être une Dana Brody (Homeland) et c’est une excellente chose car The Americans parvient à transformer ses idées en excellentes idées narratives. Cet épisode prouve encore une fois que la série a une qualité d’écriture qui dépasse les attentes.

Note : 8.5/10. En bref, un très solide épisode de The Americans, encore une fois.


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