Le 15 de chaque mois, j’essaie tant bien que mal de participer au rendez-vous « Mots éparpillés » de Margarida Llabres et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist. Il faut écrire un texte d’une centaine de mots en s’inspirant d’une photo donnée. Je ne suis vraiment pas douée pour ce genre d’exercice, mais allez voir les textes des autres participantes chez Margarida ou Florence, elles sont formidables!
Hop, deux marches d’un coup…et tac, un bond sur le côté, pop, on descend de trois marches et on attrape un rayon de lumière joueur qui tombe sur un mur sale. Il y a quelque chose sur ce mur, pourquoi les gens éprouvent-ils le besoin de laisser ce genre trace, c’est pour marquer leur territoire?
Il s’arrête, en équilibre sur une marche et fixe l’inscription. Si il savait lire, elle l’intéresserait peut être. Mais la seule chose qu’il remarque, c’est une petite poussière qui danse devant le mot coeur. Le sien commence à battre un peu plus fort. Il ne quitte plus la poussière des yeux. Les battements dans sa poitrine s’accélèrent, cette poussière qui flotte devant les mots le nargue, mais il l’aura. Son coeur s’affole, et il s’élance. Voilà, il l’a eu! Il redescend vite l’escalier, il a entendu un garçon approcher, peut être celui qui a écrit sur le mur…vite, il se cache, les enfants ne sont pas toujours très gentils avec les chats par ici, il vaut mieux se faire discret. Il repart en miaulant doucement, fier de son triomphe contre la poussière.