Chicago P.D. // Saison 2. Episode 14. Erin’s Mom.
Bien évidemment que l’on ne pouvait pas faire confiance à la mère de Lindsay. Son apparition à la fin de l’épisode précédent n’était pas forcément un excellent signe mais la série fait malgré tout les choses de façon assez intelligente alors qu’elle exploite encore une fois à merveille la dynamique de la série. Je peux comprendre qu’elle n’était pas vraiment au sommet de sa forme mais elle n’a jamais pensé combien cela pourrait affecter sa propre fille. Lindsay pense toujours qu’elle doit protéger sa mère mais cette dernière n’a jamais eu un sentiment réciproque envers elle. Cela me rappelle un peu ce que SVU avait fait avec Amanda. Chicago P.D. a une façon bien à elle de développer l’histoire de ses propres personnages qui ressemble donc énormément à ce que les autres séries produites par Dick Wolf peuvent faire. J’apprécie donc énormément de retrouver ce qui fait le succès des autres séries et notamment de SVU que je prends très souvent en modèle de réussite. Si parfois je dis que Chicago P.D. est le nouveau The Shield (en bien plus édulcoré), je pense qu’elle a repris également un peu de la franchise Law & Order. De plus, Chicago P.D. tente d’inclure de plus en plus d’autres aspects de Chicago. On a déjà vu la police, les pompiers mais aussi la justice et accessoirement l’univers médical.
On le retrouve encore une fois dans cet épisode alors que notre équipe va rendre une petite visite à l’hôpital afin de secouer un patient qui a besoin de leur donner quelques informations. La mère de Lindsay n’a jamais cherché à lui rendre la vie facile ou en tout cas à l’encourager mais Lindsay a envie de lui faire croire qu’au fond tout peut fonctionner pour elle. Je pense que tout cela a permis à Lindsay d’être ce qu’elle est aujourd’hui. Dans un sens elle peut la remercier d’avoir été une mauvaise mère (même si le sens inverse aurait également pu se faire). Voight sait très bien qui est sa mère et surtout ce qu’elle cherche constamment. Du coup, il a trouvé ça suspect quand elle avait tout d’un coup quelque chose à donner à la police. On sait aussi que Voight ne laisserait jamais quelqu’un toucher à un cheveu de Lindsay. On sait à quel point il tient à elle. C’est d’ailleurs une relation très touchante et complémentaire qu’ils ont tous les deux. La complicité que les deux personnages partagent a été développée au fil des épisodes de façon très intelligente et à certains moments elle a même été un peu plus agitée que les autres. Voight est de toute façon le seul a avoir aidé Lindsay depuis le début alors que personne ne voulait lui donner sa chance.
Voight a beau être un homme rustre et souvent brute, c’est aussi quelqu’un qui a du coeur et cet épisode est en grande partie là pour nous le rappeler. Car Chicago P.D. exploite à merveille cette relation et tout ce que Voight est capable de faire pour elle. Mais ce que j’ai aussi apprécié c’est que Voight fasse les choses dans le bon sens afin que Lindsay ne soit pas touchée plus qu’il n’en faut. Le cas de la semaine dans son intégralité était donc assez touchant. Dès le moment dans la banque, rien ne pouvait bien se terminer. Lindsay et Halstead ont fait de leur mieux et ont eu des résultats mais la série fait encore une fois les choses de façon intelligente. Le but est de ne pas déborder et de faire les choses tranquillement. Chicago P.D. démontre que tout cela peut se faire dans le bon sens sans jamais forcer. Chicago P.D. n’a pas besoin de toujours en faire des tonnes ou alors de nous démontrer qu’il y a un peu de corruption dans le coin, ou bien que Voight est un dur à cuire. Non, la série joue aussi la carte des émotions et je trouve que c’est l’une de ses plus belles cartes à jouer, en espérant qu’ils aillent encore plus loin bien évidemment.
Note : 6.5/10. Bref, touchant.