(Non je ne parle pas de Lars Eller)
C'est Shakespeare qui fait dire cette phrase à Marcellus dans Hamlet, roi du Danemark.
Je l'ai souvent dite et pensée cette phrase vis-à-vis ces choses qui nous paraissaient un peu folles, totalement improbables, ridicules, décalées, difficile à comprendre, à avaler.
Ces histoires qui nous mènent à penser que le monde ne tourne pas toujours rond.
La phrase de Shakespeare est devenue une expression populaire langagière.
Quand le ministre des travaux publics, Alfonso Gagliano est lourdement soupçonné de fraudes multiples dans la cas de ce qui deviendra la scandale des commandites vers 2001, des blagues de mauvais goût sur son ethnicité, italienne, ethnicité donc trop facilement liée à la mafia chez le bon peuple, ont largement circulé.
Il a toutefois été prouvé plus mafieux que les mafieux (SI il n'y était pas lié) par un rapport dévastateur de la vérificatrice générale qui l'a trouvé coupable à tout les niveaux de corruption possible.
Alfonso a bien tenté de se faire oublier et son ami Johnny Chrétien l'a aussitôt envoyé comme ambassadeur à l'étranger afin qu'on ne lui voit plus la fraise chez nous, sous l'étiquette "corrompu" aux nouvelles.
Et où croyez-vous qu'il a été largué? Au Danemark! C'était un peu facile de le lier à la Mafia tout simplement parce qu'il était italien, mais c'était encore plus ironique de savoir qu'il était envoyé là où une expression populaire y plaçait déjà des "pourris" au 17ème siècle!
Même "décalé" Alfonso n'allait pas s'en tirer. Il perd son poste d'ambassadeur quand il est nettement prouvé qu'il était un important pivot dans le scandale des commandites. Gagliano tentera bien de poursuivre le premier ministre Paul Martin pour congédiement "illégal", perte de revenu et bavure de sa réputation, mais un juge et une cour d'appel le débouteront de bout en bout devant la montagne de preuves accablantes qui le couleront pour de bon.
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Vous connaissez le Grindadrap?
On l'a déjà pratiqué à Terre-Neuve, province qui n'existe au Canada que depuis 1949, donc, il n'y a pas si longtemps.
Il s'agit du massacre de dauphins, rituel datant depuis le XVIème siècle, pratiqué par des jeunes hommes, afin qu'ils s'initient à la pêche, et prouvent leur
C'est le massacre de familles entières de dauphins qui se pratique chaque année aux îles Féroé au Danemark. Un Grindadrap bien mené pouvait à l'époque ancestrale nourrir un village tout entier car on y tuait aussi de la baleine, que l'on convertissait en viande, pendant des mois.
Aujourd'hui...c'est un peu moins pertinent de tuer du dauphin en sauvage, de ne presque plus s'attaquer à la baleine parce que celle-ci est franchement trop brutale, et de vouloir prouver une masculinité par la boucherie sanguinaire de petites bêtes qui n'ont rien demandé à personne.
Les Îles Féroés ont l'un des plus haut niveau de vie de toute l'Europe. il devient extrêmement impertinent de continuer cette tradition barbare et sanglante.
Au nom d'une prétendue virilité qui me parait parfaitement grossière.
Un peu fou, difficile à comprendre, ridicule.
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Samedi après-midi dernier, une conférence sur la liberté d'expression où allait discourir le caricaturiste suédois Lars Vilks, auteur des caricatures de Mohamet en 2007 qui ont fait exploser le radicalisme islamique depuis, se tenait à Copenhague.
Un illuminé, courageusement cagoulé, a tenté de s'y introduire afin d'y faire un carnage. Arme au poing il a tout de même réussi à échanger des coups de feu avec la police, en blessant trois, tuant un civil, et il a pris la fuite.
En fameux perdant.
Dans ce beau pays qu'est le Danemark.
Le déséquilibré tireur est toujours au large.
Le monde est trop plein de sauvages.
Le Danemark c'est nettement autre chose que ces pourritures.
Difficile à avaler.
Le monde ne tourne pas rond dans ces têtes là.
Il y a des vierges qui attendaient ce tireur.
Aujourd'hui, déçues.