Un corsaire nommé Henriette et Gertrude et le nouveau monde sont respectivement les Tomes 7 et 8 des Colombes du Roi-Soleil. Elles sont deux des nombreuses jeunes filles éduquées à la Maison royale de Saint-Louis. Découvertes dans Les comédiennes de Monsieur Racine, elles font, comme leurs autres aimes depuis le deuxième livre de la série, leur chemin dans la vie du dix-septième siècle. Et celle-ci n’est pas facile lorsque l’on naît fille !
Henriette n’a d’ailleurs pas l’amour de sa mère pour ne pas être un garçon. C’est pourtant comme tel que se comporte la jeune fille : elle s’entraîne l’épée avec son cousin Luc-Henri et aime tant la mer qu’elle rêve de naviguer. Mais que cette attitude est révoltante ! Envoyée à Saint-Cyr, l’héroïne d’Anne-Marie Desplat-Duc vit difficilement le silence et les prières. Elle n’est pas faite pour devenir une parfaite demoiselle. Quand Henriette retrouve sa famille quelques temps plus tard, son père est gravement blessé et ruiné. La bataille de La Hougue lui a également ôté son honneur que sa fille décide de regagner pour lui. Déguisée en garçon, elle monte à bord du Profond puis de La Diligente. Devenu corsaire, elle s’accomplit remarquablement tout en voguant vers son noble dessein.
Gertrude, quant à elle, n’accepte pas que sa maîtresse de la Maison royale lui interdise son amitié avec la douche et fragile Anne. Elle tente alors de l’empoisonner et doit tout avouer pour ne pas qu’une autre de ses camarades ne soit punie à sa place. Fouettée devant toutes les élèves, Gertrude est ensuite envoyée en prison. Pour échappée à cette vie d’enfermement, elle accepte de partir pour le Nouveau Monde. Là-bas, on lui donnera un époux et tous deux devront aider à peupler le territoire. Mais Léon est un ivrogne bourru et violent. Son amitié avec Margot, une indienne rebaptisée elle aussi mariée à un français, et le frère de cette dernière dont elle tome amoureuse, sauve la jeune femme d’un bien funeste destin.
Sa dure existence dans un pays au climat peu clément est mis en parallèle avec celle d’Anne restée à l’école. Son sort à elle s’avère plutôt doux et elle peut rapidement espérer revoir un jour son amie. Chacune leur tour narratrices, Gertrude et Anne touchent et font voyager un lecteur captivé par leur histoire et, par conséquent, par l’Histoire elle-même. L’auteur de Marie-Anne, fille du roi ou de L’enfance du Soleil réussit toujours à l’enseigner avec toute l’aventure, l’action, l’émotion, les surprises qu’elle contient et qui la rendent si vibrante. Finalement, si accessible. Qu’elle soit adorable ou détestable. Ici, les tragédies et les atrocités tout comme l’espoir et le bonheur se mêlent aux convenances, aux coutumes, aux croyances. Les âmes ne savent parfois pas sur quel pied danser alors qu’elles savent qu’elles sont bonnes. Heureusement, elles sont guidées par ce qu’il y a de plus beau et de plus fort aussi : la liberté.
Un corsaire nommé Henriette
Présentation de l’éditeur :
Originaire de Saint-Malo, Henriette a tout d’un garçon manqué. Amoureuse du vent et de la mer, elle ne rêve que de bateaux, au grand désespoir de sa mère. A Saint-Cyr, elle se lie d’amitié avec ses compagnes de fortune, mais elle n’est pas faite pour l’étude, le calme ni la prière. Elle décide donc de reprendre sa liberté et d’aller au-devant de l’aventure pour réaliser son destin…
Gertrude et le nouveau monde
Présentation de l’éditeur :
Pour sauver son amitié avec Anne, Gertrude a commis une lourde faute et purge sa peine, en prison. Mais, une opportunité s’offre à elle : partir pour le Nouveau Monde. Là-bas, elle espère retrouver enfin la liberté et le bonheur. Pourtant elle ne se doute pas des obstacles qui ; jalonneront sa nouvelle existence…
En 2014, les Colombes ont 10 ans!
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