Titre : L.A. pour les intimes
Auteur : David Guinard
Éditeur : Librinova
Date de parution : 5 décembre 2014
Version papier : 671 pages
Taille du fichier : 1265 KB
David Guinard m’a contactée directement pour me proposer de lire son premier roman. Comme je ne lis pas de livre en format électronique, j’ai d’abord refusé. Il a proposé de me l’envoyer en format papier, j’ai accepté. Je ne sais pas pourquoi, j’ai l’habitude de ne jamais répondre à des demandes de ce type (proposition de livre électronique).
Il m’est délicat de parler d’un livre que l’auteur m’a envoyé. Je me sens bêtement redevable d’une bonne critique. Dois-je prendre des pincettes ? ou pas ? D’ailleurs David Guinard connaissait-il suffisamment mon blog avant de tenter cet envoi ? En effet, il me semble que je crie haut et fort que je ne lis presque jamais de romans policiers. Alors, je ne suis sûrement pas la meilleure personne pour donner un avis sur ce roman.
Allez, je me lance quand même.
Bons points : je l’ai lu en entier. J’avais envie de connaître le fin mot de l’histoire. J’ai apprécié le personnage principal, plus qu’un simple détective privé, un homme, avec ses peurs et ses fantômes. J’ai aimé l’utilisation de l’imparfait du subjonctif (même si au bout d’un moment j’ai trouvé ça assez artificiel…). Le style est fluide, ça se lit tout seul, sans effort.
Points négatifs : Je n’aime pas le titre (oui, je sais, c’est mesquin). Il y a beaucoup trop de longueurs, comme si l’auteur voulait tout dire dans son roman, des considérations qui n’apportent rien à l’histoire, et qui peuvent perdre le lecteur. Personnellement, j’enlèverai volontiers 200 pages… L’intrigue met du temps à se mettre en place, j’ai failli abandonner à la cinquantième page ! Le style, s’il peut être agréable, est inégal. Il y a parfois des lourdeurs, des maladresses, des lieux communs. Le roman dans le roman n’est, à mon avis, pas nécessaire (le détective privé écrit à ses heures perdues un roman policier…).
Le contenu : c’est l’histoire d’un privé français exilé à Los Angeles, spécialisé dans les relations extraconjugales qui enquête au sujet de deux suicidés (ils se sont jetés au même endroit à un an d’intervalle) qui apparemment n’ont rien en commun. Évidemment, le privé a un secret, il a fui un passé qui le hante toujours. C’est un bien gros livre avec beaucoup trop de digressions, pour une affaire somme toute assez banale… Mais j’avoue que je l’ai lu avec intérêt, peut-être parce que j’ai aimé que le rythme soit assez lent et qu’il n’y ait pas de suspense haletant. L’auteur parvient à captiver son lecteur, à créer une ambiance, sans utiliser les ressorts que je déteste dans la plupart des romans policiers, à savoir, des fausses pistes en pagaille ou des rebondissements qui ne nous permettent pas de respirer entre deux pages.
Pour conclure, j’aimerais vraiment qu’un lecteur de polars lise ce roman et me donne son avis. Je sens bien que le mien ne vaut pas grand-chose puisque ce n’est pas un genre littéraire que j’apprécie naturellement. Je suis prête à faire circuler le roman, et sinon pour les lecteurs avec liseuse, il se télécharge pour la modique somme de 2.99 euros.