Chicago P.D. // Saison 2. Episode 15. What Do You Do.
Être flic est une vocation et cet épisode est clairement là pour nous le rappeler alors que Burgess et Roman se retrouvent dans une sale situation d’échange de coups de feux. La violence de cet épisode et Burgess était tout simplement excellent dans ce rôle. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle soit aussi forte, capable de se battre à mains nues comme une guerrier que l’on aurait pu croiser dans Banshee. Burgess était au sommet de sa forme et sincèrement, cela fait du bien un épisode comme celui-ci après une série d’épisodes assez décevants. La série n’avait pas vraiment su se renouveler après une solide première partie de saison. L’une des plus grandes forces de cet épisode c’est de nous délivrer tout un tas de twists tout au long de celui-ci. En effet, le premier twist sera l’embuscade, puis Roman laissé pour mort, puis l’arrivée de nouveaux protagonistes, celui qui va ensuite dézinguer tout le monde, etc. Rapidement l’épisode fait évoluer l’histoire. Lors des premières minutes, je m’attendais à un épisode bien différent, beaucoup plus collégial avec tous les personnages dans diverses enquêtes un peu de partout. Sauf que « What Do You Do » n’est pas du tout ce genre d’épisode. C’est un épisode bouteille mais un excellent exemple de ce que la série peut faire quand elle installe sa tension.
Ce n’est pas facile de faire des épisodes claustrophobiques dans une série policière car généralement c’est répéter des schémas déjà bien usés ailleurs. Sauf que Chicago P.D. parvient à apporter son petit truc, ne serait-ce que pour sa vision de l’univers policier et le personnage de Burgess qui est presque la révélation de l’épisode. J’avais déjà vu le potentiel du personnage auparavant mais cet épisode nous démontre qu’elle n’est pas quelqu’un qui se laisse démonter et qu’elle a surtout un instinct de survie beaucoup plus important que bien d’autres personnages. C’est fort d’avoir une femme forte (on a certes déjà Sophia Bush mais Burgess apporte autre chose qu’elle) mais cela permet aussi de démontrer que les femmes flics peuvent être des personnages aussi forts que des hommes. Burgess se révèle tout au long de l’épisode et bien que j’aurais apprécié qu’ils ne se concentrent que sur elle (et qu’ils évitent donc les quelques passages avec les autres autres de la brigade - bien que nécessaires pour voir que les autres se rendent compte quelque chose ne va pas -). Burgess aurait pourtant pu s’en sortir mais elle voulait être certain que Roman était sain et sauf.
Ce qui est bien normal, c’est une bonne policière mine de rien. En tout cas, cet épisode était vraiment réussi en grande partie pour tout ce qui se passe avec Burgess. Ce qu’il induit pour elle à la fin de l’épisode me laisse presque pantois. Je ne m’attendais pas du tout à ce que Chicago P.D. poursuive dans cette direction mais pourquoi pas après tout car ne pas accabler les personnages tout le temps est un choix à mon sens judicieux. L’épisode n’a de cesse de faire des vas-et-viens au travers d’une histoire qui à mon sens fonctionne très bien. Elle ne cherche pas forcément à faire de grandes séquences mais elle parvient à nous surprendre et c’est ça qui est le plus important. C’est amusant de voir Burgess se transformer en paramedic afin de sauver la vie d’un homme qui va être assassiné deux secondes plus tard. L’épisode ne répond à aucune vraie logique, laissant donc place à de vrais twists complètement barrés sortis de nulle part. Ne serait-ce que celui des intervenants extérieurs que je n’avais pas vu venir mais qui fonctionne très bien.
Ruzek - « Sergeant, have you seen Burgess? »
Platt - « In the past, yes. In the present, no. »
Note : 8.5/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de Chicago P.D.