Une telle possibilité a été évoquée lors des négociations entre les ministres de la Défense des deux pays fin janvier. La Russie pourrait livrer à l'Iran des systèmes antiaériens S-400 au lieu des missiles S-300 commandés auparavant par Téhéran, rapporte mardi le journal Kommersant.
Auparavant, Moscou a proposé de livrer à l'armée iranienne des systèmes de défense aérienne Anteï-2500,
version modernisée des missiles S-300 dont la livraison à Téhéran avait
été suspendue suite à l'imposition de sanctions internationales à
l'encontre de la République islamique en 2010.
Selon une source au sein du système russe de coopération
militaro-technique, il est probable que la partie iranienne refusera
d'acheter des Anteï-2500. Dans ce cas, la Russie pourrait proposer à
l'Iran des systèmes ultramodernes S-400, a fait savoir l'interlocuteur
du quotidien.
Une
source diplomatique iranienne a pour sa part confirmé au journal que
cette question avait été évoquée le 20 janvier dernier lors des
négociations entre les ministres de la Défense des deux pays, Sergueï
Choïgou et Hossein Dehghan.
Dans le même temps, la Russie
ne serait prête à réaliser cette option qu'à condition que Téhéran
retire sa plainte contre l'agence russe d'exportation d'armements
Rosoboronexport suite à son refus de fournir les S-300 à la partie
iranienne.
En 2007, Moscou et Téhéran ont conclu un contrat
engageant la Russie à fournir cinq batteries de missiles antiaériens
S-300 pour un montant d'environ 800 millions de dollars. Cependant,
l'exécution du contrat a été suspendue en septembre 2010 par le
président russe de l'époque Dmitri Medvedev en application de la
résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui interdisait de
fournir des armements offensifs à Téhéran.
Source : AlterInfo