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Nick Hill – Rut EP

Publié le 27 février 2015 par Le Limonadier @LeLimonadier

L’Australie, est un pays qui regorge de pépites musicales. En l’espace de quelques années c’est même devenu un des endroits les plus prolifiques au monde. Loin des projecteurs d’un Flume ou d’un Chet Faker, la nouvelle sensation pop-soul s’appelle Nick Hill, qui du haut de ses 20ans à peine, subjugue déjà par sa maturité et sa musique si singulière.

Très mystérieux, on avait découvert le virtuose australien avec le single « Know This » sorti en novembre 2014, mélodie brûlante composée de synthés et de percussions qui nous accroche dès la première écoute. On discerne dans la voix de velours du gamin de Sydney une certaine sensibilité, qu’il maîtrise parfaitement en variant au passage les rythmes et les élocutions. Une dextérité hallucinante qui en ferait pâlir plus d’un, amis de la variété française ne vous sentez pas visés.

Ce premier morceau avait beaucoup fait parler sur la toile, atteignant même plus de 100000 écoutes sur Soundcloud, rien qu’en une semaine! Et comme le disait très justement le rappeur Mac Miller dans un de ces morceaux: « men lie, women lie, numbers don’t » , suffisant pour nous convaincre?!

Nous voilà en février, pas grand chose à se mettre sous la dent en terme de musique indépendante, heureusement cette sortie tombe à pic. Vraiment curieux de savoir si le bonhomme est capable de nous surprendre sur ce format efficace mais court qu’est l’EP.

On réécoute avec plaisir, le premier tube du disque « Know This » même s’il nous tarde d’entendre la suite.

Sur la deuxième piste « Silk », l’artiste s’attaque au piano et nous délivre des notes simples mais subtiles.  Doué avec ses cordes vocales,  il libère un chant d’une pureté incroyable. On a une impression de retenue pendant les couplets, mais sa voix s’élève et nous emporte littéralement sur ce refrain débordant d’émotions. Clairement la sensation du projet, ou comment transformer une ballade pop « bateau » en un véritable chef d’œuvre. Coup de maître de la part de l’homme capuché.

L’éponyme « Rut » dans la même veine que les deux titres précédents, est un son un peu plus expérimental, presque électronique. Un track un peu répétitif par ces textes notamment, mais qui boucle de bien belle manière cette galette, qui croyez moi ne passera pas inaperçu.

Signé sur le label Yes Please Records, ces trois titres sombres et intenses confirment si besoin était le talent de l’énigmatique « newcomer » de la scène indé australienne.

Cette pop assez sombre est très en vogue en ce début d’année, mais il est étonnamment très difficile de trouver à Nick Hill des similarités avec d’autres artistes. La grandeur de ce jeune prodige réside dans sa performance vocale, bluffante. On a parfois l’impression que ce sont deux personnes différentes qui chantent sur un seul et même morceau. Périlleux de rester mesuré tant il éclabousse de sa classe chacune des productions délibérément minimalistes, s’accordant parfaitement avec son univers authentique et obscur. C’est d’ailleurs sans doute cette fragilité dans la voix qui donne un coté attachant au personnage.

Il est clair, que ce premier exercice a été accompli avec brio. Néanmoins, il faut avouer qu’on reste un peu sur notre faim, trois chansons c’est trop peu pour nos oreilles, qui en redemandent encore. On attend donc la suite de pied ferme, en espérant un album pour 2015…

Affaire à suivre.

Nick Hill – Rut EP
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australie, nick hill


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