Nous avons l'intuition depuis longtemps que la résolution des problèmes de l'illettrisme et de l'analphabétisme tiennent tout entier dans l'adéqation du nombre d'écrivains publics bénévoles et gratuits à proportion du nombre de personnes en difficulté avec la lecture et l'écriture.
La cause est entendue, que l'écrivain public professionnel sera libéral et conseiller en écriture, ou ne sera pas ou très peu. Partant elle tiendra au moins aussi longtemps qu'elle demeurera tacite.
Le bon sens a rarement gagné une bataille en ce pays en s'emmitoufflant dans la ouate.
Pour en être sûr il nous manquait une preuve politique, fût-elle symbolique, soit sous forme de langue de bois, soit sous celle du coup de botte en touche.
C'est notre consoeur de Bordeaux qui s'est chargée d'élucider la question en interrogeant par courrier le Premier Ministre en posant deux questions claires et précises :
"En ne rédigeant pas pour autrui, les services publics et administrations obéissent-ils à un principe administratif? Si oui quel en est son fondement?
Sinon, existe-t-il un moyen d'obliger l'administration à tenir compte de l'illettrisme? A aider aux formulaires et courriers ?"
La réponse du service du Premier Serviceprésentée ci-dessous est à la hauteur de la déception que j'en aurai attendu personnellement. Mais pour un écrivain public averti qui n'aime rien tant que de couper les cheveux en quatre, manifeste-t-il du cynisme en l'occurrence quand il prétend attendre une déception plutôt que croire en un espoir, le sachant vain ?
Dans le Gard, notre ami Franck Danger remue ciel et terre pour faire avancer une proposition de loi qui sera peut-être un jour présentée au Parlement, et qui vise à l'affectation sur des postes spécifiques créés au sein des administrations publiques, et de celles qui le sont un peu moins (Pôle Emploi notamment), d'écrivains publics à vocation sociale.
Ce faisant il agit plutôt dans l'esprit de faire avancer le principe d'application de ce qu'il appelle légitimement et bien justement le droit à l'écrit pour l'accès aux droits; principe à première vue assurément républicain, et même plutôt socialiste une fois teinté d'un peu de volonté politique (Lire le blog du Réseau EPSO, le Réseau des écrivains publics à vocation sociale, et le communiqué commun de Service d'Ecriture Publique eet d'AIDEMA19 du 15 novembre 2012 : Le droit à l'écrit pour l'accès aux droits).
Mon hypothèse - qui n'est pas une prophétie autoréalisatrice puisqu'elle ne comporte pas d'intention -, et que je voudrais un jour voir démentie par les faits et les résultats est : tout il est bien comme il va ce jour, donc tout il est bien qui contunuera ainsi.
A moins qu'une prochaine semaine un second courrier émanant du destinataire vers qui il a été orienté, à savoir la Secrétaire d'Etat chargée des Grands Maux qui accablent le peuple, n'annonce la construction d'une nouvelle usine à gaz. Mieux : d'une expérience à durée limitée mise en oeuvre dans un secteur géographique bien défini !
Ignorant que l'expérience existe déjà et fonctionne de manière satisfaisante, à duré pas forcément limitée, et sans avoir attendu que la superstructure s'en inquiète
Où ? Il suffit de demander à Franck Danger !
Let's wait and see.
Plume Solidaire
- - - - - - - - - - - -
Bonjour Xavier, je vous envoie une info qui ne devrait pas manquer de vous surprendre/irriter/navrer... Ou tout autre verbe...
Amicalement
Gaëlle
---------- Message transféré ----------De : "CABINET-PM Courrier" <[email protected]>
Date : 27 janv. 2015 17:41
Objet : RE: demande d'information - EN R025325.01
Madame,
Vous avez appelé l'attention du Premier ministre sur la question de l'accès aux démarches administratives pour les personnes illettrées ou se trouvant dans l'incapacité d'écrire en raison de leur handicap.
Il a bien été pris connaissance de votre démarche et des préoccupations qui la motivent.
La lutte contre l'illettrisme a été retenue comme Grande cause nationale en 2013, ce qui a été l'occasion d'une forte mobilisation des pouvoirs publics et du monde associatif. Par ailleurs, la simplification et l'accompagnement dans l'accès aux droits sont un des axes majeurs du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté.
C'est pourquoi j'ai transmis votre correspondance à Madame Ségolène NEUVILLE, Secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, afin qu'elle en prescrive un examen approfondi et vous tienne directement informée de la suite qui lui sera réservée.
Je vous prie de croire, Madame, à l'assurance de mes salutations les meilleures.
Pour le Premier ministre
Sébastien GROS
Chef de Cabinet
- - - - - - - - - - - -
-----Message d'origine-----
De :
Envoyé : mardi 4 novembre 2014 10:48
À : CABINET-PM Courrier
Objet : demande d'information
Mardi, 4 Novembre, 2014 - 10:47 -
Prénom: Atelier Graphite
Nom: Laruelle
Objet: demande d'information
Catégorie: Poser une question
Message:
Nous réitérons notre question, posée le 16.05.2014 et à ce jour sans réponse Bonjour Monsieur,
Nous venons vous interroger à propos de l’accès aux droits de nos concitoyens. Pour avoir droit à une prestation (RSA, CMU) ou entamer une démarche administrative, il faut un écrit. Or, 10% de nos concitoyens sont illettrés ou incapables d’écrire en raison de leur âge ou handicap.
Très émus par cette réalité, nous avons il y a 8 ans crée une association d’écrivains publics (site www.atelier-graphite.fr) . Nous sommes depuis, confrontés à de multiples difficultés, embuche, parfois drames.
Les usagers que nous recevons disent se heurter très souvent au refus des administrations pour les aider à remplir leurs documents. Il nous a été dit par exemple (CARSAT en 2013) « nous n’avons pas le droit de rempli les dossiers car nous payons les prestations ».
Nous rencontrons ces difficultés principalement avec les organismes suivants
:
• Pôle Emploi
• CPAM
• CARSAT
• Centre des Impôts
• Trésoreries municipales
• CAF
• Préfecture
• MDPH
Vous comprendrez l’enjeu décisif de votre réponse en imaginant par exemple la situation d’une personne âgée allocataire de l’ASPA qui ne peut/sait pas remplir sa déclaration trimestrielle de revenus : ses revenus seront supprimés dès le mois suivant ! Locataire, elle ne paiera plus son loyer, sa mutuelle sera interrompue, ses factures en souffrance… En 6 mois, nous avons assisté à des placements sous tutelle et en maison de retraite expéditifs, alors qu’il aurait suffi d’avoir quelqu’un pour que le courrier soit fait. On peut avoir toute sa tête et avoir besoin -simplement- de la main d’un autre.
En ne rédigeant pas pour autrui, les services publics et administrations obéissent-ils à un principe administratif? Si oui quel en est son fondement?
Sinon, existe-t-il un moyen d'obliger l'administration à tenir compte de l'illettrisme? A aider aux formulaires et courriers ?
Nos 200 000 concitoyens aquitains illettrés et nous-mêmes, attendons avec une grande impatience votre réponse. Nous vous en remercions par avance
Bonjour Xavier, je vous envoie une info qui ne devrait pas manquer de vous surprendre/irriter/navrer... Ou tout autre verbe...
Amicalement
Gaëlle
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Date : 27 janv. 2015 17:41
Objet : RE: demande d'information - EN R025325.01
À : "[email protected]" <[email protected]>
Cc :
Madame,
Vous avez appelé l'attention du Premier ministre sur la question de l'accès aux démarches administratives pour les personnes illettrées ou se trouvant dans l'incapacité d'écrire en raison de leur handicap.
Il a bien été pris connaissance de votre démarche et des préoccupations qui la motivent.
La lutte contre l'illettrisme a été retenue comme Grande cause nationale en 2013, ce qui a été l'occasion d'une forte mobilisation des pouvoirs publics et du monde associatif. Par ailleurs, la simplification et l'accompagnement dans l'accès aux droits sont un des axes majeurs du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté.
C'est pourquoi j'ai transmis votre correspondance à Madame Ségolène NEUVILLE, Secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, afin qu'elle en prescrive un examen approfondi et vous tienne directement informée de la suite qui lui sera réservée.
Je vous prie de croire, Madame, à l'assurance de mes salutations les meilleures.
Pour le Premier ministre
Sébastien GROS
Chef de Cabinet
-----Message d'origine-----
De : [email protected] [mailto:[email protected]]
Envoyé : mardi 4 novembre 2014 10:48
À : CABINET-PM Courrier
Objet : demande d'information
Mardi, 4 Novembre, 2014 - 10:47 -
Prénom: Atelier Graphite
Nom: Laruelle
Objet: demande d'information
Catégorie: Poser une question
Message:
Nous réitérons notre question, posée le 16.05.2014 et à ce jour sans réponse Bonjour Monsieur,
Nous venons vous interroger à propos de l’accès aux droits de nos concitoyens. Pour avoir droit à une prestation (RSA, CMU) ou entamer une démarche administrative, il faut un écrit. Or, 10% de nos concitoyens sont illettrés ou incapables d’écrire en raison de leur âge ou handicap.
Très émus par cette réalité, nous avons il y a 8 ans crée une association d’écrivains publics (site www.atelier-graphite.fr) . Nous sommes depuis, confrontés à de multiples difficultés, embuche, parfois drames.
Les usagers que nous recevons disent se heurter très souvent au refus des administrations pour les aider à remplir leurs documents. Il nous a été dit par exemple (CARSAT en 2013) « nous n’avons pas le droit de rempli les dossiers car nous payons les prestations ».
Nous rencontrons ces difficultés principalement avec les organismes suivants
:
• Pôle Emploi
• CPAM
• CARSAT
• Centre des Impôts
• Trésoreries municipales
• CAF
• Préfecture
• MDPH
Vous comprendrez l’enjeu décisif de votre réponse en imaginant par exemple la situation d’une personne âgée allocataire de l’ASPA qui ne peut/sait pas remplir sa déclaration trimestrielle de revenus : ses revenus seront supprimés dès le mois suivant ! Locataire, elle ne paiera plus son loyer, sa mutuelle sera interrompue, ses factures en souffrance… En 6 mois, nous avons assisté à des placements sous tutelle et en maison de retraite expéditifs, alors qu’il aurait suffi d’avoir quelqu’un pour que le courrier soit fait. On peut avoir toute sa tête et avoir besoin -simplement- de la main d’un autre.
En ne rédigeant pas pour autrui, les services publics et administrations obéissent-ils à un principe administratif? Si oui quel en est son fondement?
Sinon, existe-t-il un moyen d'obliger l'administration à tenir compte de l'illettrisme? A aider aux formulaires et courriers ?
Nos 200 000 concitoyens aquitains illettrés et nous-mêmes, attendons avec une grande impatience votre réponse. Nous vous en remercions par avance
Votre adresse de courriel: [email protected]
Adresse: 157 cours balguerie stuttenberg Code postal: 33300
Ville: Bordeaux
Nous avons l'intuition depuis longtemps que la résolution des problèmes de l'illettrisme et de l'analphabétisme tiennent tout entier dans l'adéqation du nombre d'écrivains publics bénévoles et gratuits à proportion du nombre de personnes en difficulté avec la lecture et l'écriture.
La cause est entendue, que l'écrivain public professionnel sera libéral et conseiller en écriture, ou ne sera pas ou très peu. Partant elle tiendra au moins aussi longtemps qu'elle demeurera tacite.
Le bon sens a rarement gagné une bataille en ce pays en s'emmitoufflant dans la ouate.
Pour en être sûr il nous manquait une preuve politique, fût-elle symbolique, soit sous forme de langue de bois, soit sous celle du coup de botte en touche.
C'est notre consoeur de Bordeaux qui s'est chargée d'élucider la question en interrogeant par courrier le Premier Ministre en posant deux questions claires et précises :
"En ne rédigeant pas pour autrui, les services publics et administrations obéissent-ils à un principe administratif? Si oui quel en est son fondement?
Sinon, existe-t-il un moyen d'obliger l'administration à tenir compte de l'illettrisme? A aider aux formulaires et courriers ?"
La réponse du service du Premier Serviceprésentée ci-dessous est à la hauteur de la déception que j'en aurai attendu personnellement. Mais pour un écrivain public averti qui n'aime rien tant que de couper les cheveux en quatre, manifeste-t-il du cynisme en l'occurrence quand il prétend attendre une déception plutôt que croire en un espoir, le sachant vain ?
Dans le Gard, notre ami Franck Danger remue ciel et terre pour faire avancer une proposition de loi qui sera peut-être un jour présentée au Parlement, et qui vise à l'affectation sur des postes spécifiques créés au sein des administrations publiques, et de celles qui le sont un peu moins (Pôle Emploi notamment), d'écrivains publics à vocation sociale.
Ce faisant il agit plutôt dans l'esprit de faire avancer le principe d'application de ce qu'il appelle légitimement et bien justement le droit à l'écrit pour l'accès aux droits; principe à première vue assurément républicain, et même plutôt socialiste une fois teinté d'un peu de volonté politique (Lire le blog du Réseau EPSO, le Réseau des écrivains publics à vocation sociale, et le communiqué commun de Service d'Ecriture Publique eet d'AIDEMA19 du 15 novembre 2012 : Le droit à l'écrit pour l'accès aux droits).
Mon hypothèse - qui n'est pas une prophétie autoréalisatrice puisqu'elle ne comporte pas d'intention -, et que je voudrais un jour voir démentie par les faits et les résultats est : tout il est bien comme il va ce jour, donc tout il est bien qui contunuera ainsi.
A moins qu'une prochaine semaine un second courrier émanant du destinataire vers qui il a été orienté, à savoir la Secrétaire d'Etat chargée des Grands Maux qui accablent le peuple, n'annonce la construction d'une nouvelle usine à gaz. Mieux : d'une expérience à durée limitée mise en oeuvre dans un secteur géographique bien défini !
Ignorant que l'expérience existe déjà et fonctionne de manière satisfaisante, à duré pas forcément limitée, et sans avoir attendu que la superstructure s'en inquiète
Où ? Il suffit de demander à Franck Danger !
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Bonjour Xavier, je vous envoie une info qui ne devrait pas manquer de vous surprendre/irriter/navrer... Ou tout autre verbe...
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Gaëlle
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Date : 27 janv. 2015 17:41
Objet : RE: demande d'information - EN R025325.01
Madame,
Vous avez appelé l'attention du Premier ministre sur la question de l'accès aux démarches administratives pour les personnes illettrées ou se trouvant dans l'incapacité d'écrire en raison de leur handicap.
Il a bien été pris connaissance de votre démarche et des préoccupations qui la motivent.
La lutte contre l'illettrisme a été retenue comme Grande cause nationale en 2013, ce qui a été l'occasion d'une forte mobilisation des pouvoirs publics et du monde associatif. Par ailleurs, la simplification et l'accompagnement dans l'accès aux droits sont un des axes majeurs du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté.
C'est pourquoi j'ai transmis votre correspondance à Madame Ségolène NEUVILLE, Secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, afin qu'elle en prescrive un examen approfondi et vous tienne directement informée de la suite qui lui sera réservée.
Je vous prie de croire, Madame, à l'assurance de mes salutations les meilleures.
Pour le Premier ministre
Sébastien GROS
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Envoyé : mardi 4 novembre 2014 10:48
À : CABINET-PM Courrier
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Mardi, 4 Novembre, 2014 - 10:47 -
Prénom: Atelier Graphite
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Nous réitérons notre question, posée le 16.05.2014 et à ce jour sans réponse Bonjour Monsieur,
Nous venons vous interroger à propos de l’accès aux droits de nos concitoyens. Pour avoir droit à une prestation (RSA, CMU) ou entamer une démarche administrative, il faut un écrit. Or, 10% de nos concitoyens sont illettrés ou incapables d’écrire en raison de leur âge ou handicap.
Très émus par cette réalité, nous avons il y a 8 ans crée une association d’écrivains publics (site www.atelier-graphite.fr) . Nous sommes depuis, confrontés à de multiples difficultés, embuche, parfois drames.
Les usagers que nous recevons disent se heurter très souvent au refus des administrations pour les aider à remplir leurs documents. Il nous a été dit par exemple (CARSAT en 2013) « nous n’avons pas le droit de rempli les dossiers car nous payons les prestations ».
Nous rencontrons ces difficultés principalement avec les organismes suivants
:
• Pôle Emploi
• CPAM
• CARSAT
• Centre des Impôts
• Trésoreries municipales
• CAF
• Préfecture
• MDPH
Vous comprendrez l’enjeu décisif de votre réponse en imaginant par exemple la situation d’une personne âgée allocataire de l’ASPA qui ne peut/sait pas remplir sa déclaration trimestrielle de revenus : ses revenus seront supprimés dès le mois suivant ! Locataire, elle ne paiera plus son loyer, sa mutuelle sera interrompue, ses factures en souffrance… En 6 mois, nous avons assisté à des placements sous tutelle et en maison de retraite expéditifs, alors qu’il aurait suffi d’avoir quelqu’un pour que le courrier soit fait. On peut avoir toute sa tête et avoir besoin -simplement- de la main d’un autre.
En ne rédigeant pas pour autrui, les services publics et administrations obéissent-ils à un principe administratif? Si oui quel en est son fondement?
Sinon, existe-t-il un moyen d'obliger l'administration à tenir compte de l'illettrisme? A aider aux formulaires et courriers ?
Nos 200 000 concitoyens aquitains illettrés et nous-mêmes, attendons avec une grande impatience votre réponse. Nous vous en remercions par avance
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Madame,
Vous avez appelé l'attention du Premier ministre sur la question de l'accès aux démarches administratives pour les personnes illettrées ou se trouvant dans l'incapacité d'écrire en raison de leur handicap.
Il a bien été pris connaissance de votre démarche et des préoccupations qui la motivent.
La lutte contre l'illettrisme a été retenue comme Grande cause nationale en 2013, ce qui a été l'occasion d'une forte mobilisation des pouvoirs publics et du monde associatif. Par ailleurs, la simplification et l'accompagnement dans l'accès aux droits sont un des axes majeurs du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté.
C'est pourquoi j'ai transmis votre correspondance à Madame Ségolène NEUVILLE, Secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, afin qu'elle en prescrive un examen approfondi et vous tienne directement informée de la suite qui lui sera réservée.
Je vous prie de croire, Madame, à l'assurance de mes salutations les meilleures.
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Nous réitérons notre question, posée le 16.05.2014 et à ce jour sans réponse Bonjour Monsieur,
Nous venons vous interroger à propos de l’accès aux droits de nos concitoyens. Pour avoir droit à une prestation (RSA, CMU) ou entamer une démarche administrative, il faut un écrit. Or, 10% de nos concitoyens sont illettrés ou incapables d’écrire en raison de leur âge ou handicap.
Très émus par cette réalité, nous avons il y a 8 ans crée une association d’écrivains publics (site www.atelier-graphite.fr) . Nous sommes depuis, confrontés à de multiples difficultés, embuche, parfois drames.
Les usagers que nous recevons disent se heurter très souvent au refus des administrations pour les aider à remplir leurs documents. Il nous a été dit par exemple (CARSAT en 2013) « nous n’avons pas le droit de rempli les dossiers car nous payons les prestations ».
Nous rencontrons ces difficultés principalement avec les organismes suivants
:
• Pôle Emploi
• CPAM
• CARSAT
• Centre des Impôts
• Trésoreries municipales
• CAF
• Préfecture
• MDPH
Vous comprendrez l’enjeu décisif de votre réponse en imaginant par exemple la situation d’une personne âgée allocataire de l’ASPA qui ne peut/sait pas remplir sa déclaration trimestrielle de revenus : ses revenus seront supprimés dès le mois suivant ! Locataire, elle ne paiera plus son loyer, sa mutuelle sera interrompue, ses factures en souffrance… En 6 mois, nous avons assisté à des placements sous tutelle et en maison de retraite expéditifs, alors qu’il aurait suffi d’avoir quelqu’un pour que le courrier soit fait. On peut avoir toute sa tête et avoir besoin -simplement- de la main d’un autre.
En ne rédigeant pas pour autrui, les services publics et administrations obéissent-ils à un principe administratif? Si oui quel en est son fondement?
Sinon, existe-t-il un moyen d'obliger l'administration à tenir compte de l'illettrisme? A aider aux formulaires et courriers ?
Nos 200 000 concitoyens aquitains illettrés et nous-mêmes, attendons avec une grande impatience votre réponse. Nous vous en remercions par avance
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