La grande chute

« La Grande Chute »

HANDKE Peter

(Gallimard)

Ce roman ne laissera pas d’indélébiles traces dans la mémoire du Lecteur.

Mais tout de même de fugaces moments de vrai plaisir. Comme une suite à d’autres moments plus intenses ceux-là. Le Lecteur fut convié à accompagner les errances du Comédien, de la demeure où l’héberge la femme qu’il pourrait aimer sans qu’il soit certain qu’il ait vraiment envie de l’aimer jusqu’au cœur de la grande cité qui ressemble étrangement à Paris. Le Comédien n’est plus comédien mais pourrait bien l’être encore. Il s’évade en quelque sorte d’un milieu non pas hostile mais inquiétant. Chemin faisant, il croise des gens ordinaires aux comportements banals mais peu ordinaires. Puis il atteint aux frontières de la cité avant de franchir l’obstacle et de s’immerger dans ce qui pourrait être la vraie vie. Tout en jouant les rôles successifs que lui suggèrent ses rencontres. Point de déception chez le Lecteur, juste parfois un peu d’ennui, sans doute en raison du fait qu’il n’a pas retrouvé dans cette œuvre le Peter Handke qui lui fut familier.

Peter Handke : Du jour au lendemain [2014]